JARDIN DE MOUSSES KYOTO |
De retour d’une rencontre avec des élèves d’une classe de premières du lycée Berthelot de Calais je voudrais leur dédier ce
billet que j’ai consacré il y a deux ou trois ans déjà à l’ouvrage de Véronique
Brindeau, Louanges des mousses.
Il y a un
usage du monde qui permet chaque jour de l'inventer davantage. Les vrais
livres, nés d'une connivence profonde avec les choses de la vie et capables
d'exprimer avec une même profondeur, la jouissance, l'émotion mais aussi la
sagesse que son auteur en a retirées, nous éclairent ainsi de fenêtres
nouvelles. Diffusant leur lumière, avec plus ou moins d'éclat. Et de
retentissement. Louange des mousses
de Véronique Brindeau appartient à la catégorie des ouvrages discrets, modestes
mais dont la découverte ouvre paradoxalement sur des horizons de pensée vastes.
Sinon illimités. Ce qui n'est pas sans rappeler les propos de Witold Gombrowicz
dans Cosmos, "J'ai dû, vous le comprenez, recourir
toujours davantage à de tout petits plaisirs, presque invisibles. Vous n'avez
pas idée combien, avec ces petits détails, on devient immense, c'est incroyable
comme on grandit".
Nous ne disposons pour distinguer les quelques trois
cents variétés de mousse que de trois mots !