Affichage des articles dont le libellé est CORPS. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est CORPS. Afficher tous les articles

vendredi 28 janvier 2022

NE RIEN LAISSER S'ENFERMER. SUR LES CORPS CAVERNEUX DE LAURE GAUTHIER AUX ÉDITIONS LANSKINE.

C’est une image un peu à la Degottex, celui d’après 1955, qui déchire et entaille, qui fait la couverture du dernier livre de Laure Gauthier, les corps caverneux, aux éditions LansKine. Cette image due à Christophe Lalanne, dont j’ai découvert à l’occasion l’intéressant travail[1], peut effectivement être une bonne entrée à ce livre qui n’a de cesse de mettre à jour ce qui se joue sous les surfaces. Que ce soit très prosaïquement celles que nous appelons grandes, les commerciales, ou plus spécifiquement celles que constituent pour les mots, les pages où nous les dessinons. Sans négliger bien sûr la peau. Cette peau qui nous fait enveloppe. Mais par où passent d’infinis et mystérieux échanges. La sensation même de la vie.

 Parler de surface, de surfaces plutôt, quand il est question de cavernes, n’a rien de contradictoire. Nous imaginons beaucoup trop les surfaces à partir de notre notion du plat. Alors qu’elles se replient, se ploient, se creusent, se retournent, se tordent, se déploient. Et c’est le mérite du travail de Laure Gauthier que de se montrer attentive à l’ensemble des énergies par quoi tout cela forme espace. Aussi bien d’enfermement. Que de liberté.

 Précisons. L’être humain pour Laure Gauthier est un être essentiellement caverneux. C’est-à-dire qu’il est d’abord le lieu d’un brassage incessant d’énergies, de fluides, qui fait qu’à l’image de la verge passant de tendue à flaccide et inversement, le vide, les vides dont nous nous trouvons constitués, sont en permanence traversés, conduisant notre relation au monde, à l’être, à osciller entre plénitude et manque, ce manque surtout, ce trou, que nous aspirons à voir le plus souvent combler, par quelque chose de vivant, de vaste ou de puissant, à l’intérieur de nous.

jeudi 3 juin 2021

CAHIER D’EXTRAITS PRIX DES DÉCOUVREURS 2021-22. ODES DE SHARON OLDS DANS UNE TRADUCTION DE GUILLAUME CONDELLO. AU CORRIDOR BLEU.

 

cliquer pour accéder au PDF téléchargeable

Troisième Cahier d’accompagnement pour le Prix des Découvreurs 2021-22, le document aujourd’hui mis en ligne est consacré aux Odes de la poète américaine Sharon Olds, consacrée dans son pays par le prestigieux prix Pulitzer de poésie qui lui a été remis en 2013.

 

Cet ouvrage dont nous donnons dans notre document 3 poèmes en langue originale, pourra éventuellement, du fait de la part importante qu’il consacre à l’évocation de diverses réalités sexuelles, tant féminines que masculines, faire naître chez ceux qui voudraient participer à notre opération de découverte de la poésie de leur temps, un certain nombre de réticences. Liées sans doute à un certain état d’esprit actuel qui s’empresse d’accuser, de polémiquer avant de chercher à savoir et surtout à comprendre.