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jeudi 25 janvier 2024

RÉCÉPISSÉ DÉCOUVREURS POUR SCUM, UN RÊVE, DE DENISE LE DANTEC AUX PRESSES DU RÉEL.


 

Merci à Denise Le Dantec pour l’envoi de ce rêve qui autour des figures bien différentes, a priori, de Virginia Woolf et surtout ici de Valérie Solanas à qui ce titre SCUM est emprunté*, se présente au lecteur sous la forme d’une série de glissades, de noyades, à l’intérieur d’un paysage sans cesse en mouvement, un mini opéra typographique aussi, où s’affirme principalement l’extrême liberté d'écriture d'une femme cherchant en compagnie de deux soeurs dont le destin fut tragique à épouser les courants les plus profonds et insaisissables de la vie. Qui finalement nous submergent. Nous emportent. Ne laissant rien de nous peut-être que cette mousse, écume, (scum) qu’auront été nos œuvres. Comme d’habitude le poème de Denise Le Dantec, même évoquant la figure radicale de V. Solanas, se déploie sans discours mais non pas sans formules qui remuent, nous traversent, puis troublent. Comme seule peut le faire la poésie quand elle fait confiance à l’intelligence sensible du lecteur.

* Le SCUM manifesto (« Society for Cutting Up Men »), publié en 1969 suite à la tentative d’assassinat par V. Solanas d’Andy Warhol, ne propose ni plus ni moins que l’éradication totale et définitive des hommes d’une société qui ne concède aux femmes que ses marges (« scum » également par métaphore, en argot américain)

mercredi 7 avril 2021

03 74 09 84 24. ENTENDRE NOTRE BESOIN DE POÉSIE ! SUR LE RETOUR DU SERVEUR VOCAL POÉTIQUE (SVP) DE LA COMPAGNIE HOME THÉÂTRE.

DALI 1938, MOUNTAIN LAKE

On connaît bien la difficulté pour la poésie, de sortir de l’indifférence active qu’ont en général pour elle, l’enseignement, les médias, de trop nombreux responsables culturels qui, tout en se servant régulièrement du mot pour apporter sa valeur ajoutée à leurs discours, se désintéressent en fait autant qu’ils peuvent de la chose, jugée par eux ringarde, élitiste et bien sûr illisible.

On apprécie alors d’autant plus ces initiatives qu’individus, associations, compagnies, prennent pour redonner à la parole poétique cette place qu’elle a dans l’histoire des peuples[1] mais qui lui est aujourd’hui, si chichement mesurée.

 Je ne reviendrai pas sur les raisons qui auront poussé Julien Bucci, de la Compagnie Home Théâtre à relancer tout récemment le Serveur Vocal Poétique (SVP) qu’il avait pris il y a quelques mois la décision d’interrompre. Un certain nombre de médias s’en sont depuis fait l’écho, préférant d’ailleurs insister sur les à-côtés bassement politiques de la chose que sur l’intérêt littéraire et artistique de la dite opération.

vendredi 2 avril 2021

NOUS RELEVONS DE L'HISTOIRE HUMAINE. EAVAN BOLAND.

Great Famine Memorial Dublin

 Oui. Combien de fois, cherchant à découvrir un auteur, n'avons-nous pas regretté de n'avoir pas mis mieux à profit notre temps pour nous intéresser à toutes ces choses dont nous prenons conscience, page après page, que nous ne savons rien. Ainsi privés de la possibilité d'entrer dans les profondeurs de sens ouvertes par ces œuvres dont nous sentons bien que beaucoup nous échappe, ne nous reste qu'à nous débrouiller en recourant aux lieux communs de notre culture personnelle et à l'espèce particulière de sensibilité flâneuse que l'habitude de lire des textes qui nous débordent, a quand même fini par développer chez nous.

 

Ainsi, lisant l'anthologie de la poète irlandaise Eavan Boland, Une femme sans pays, ai-je bien regretté d'être si affreusement ignorant de l'histoire complexe de l'Irlande par laquelle l'auteur se montre de toute évidence marquée et de celle si riche apparemment de sa poésie face à laquelle elle tente tout aussi clairement d'exprimer sa propre singularité ! Heureusement la belle et très éclairante introduction de Martine De Clercq joue son rôle qui est - nous fournissant aussi quelques nécessaires repères - de nous aider à mieux accomplir la traversée de l'œuvre de cette poète qui, depuis près d'un demi-siècle confronte sa voix singulière aux représentations comme aux figures dont elle se sent encombrée.

 

RETOUR SUR. 3 POÈMES DE LA POÈTE IRLANDAISE EAVAN BOLAND AUTOUR DE LA GRANDE FAMINE.

 

CLIQUER POUR OUVRIR LE PDF

Pour faire suite à ma récente recension du livre de Florence Trocmé dans lequel reprenant un texte méconnu de Jules Verne elle évoque la terrible réalité de la Grande Famine qui meurtrit durablement l’Irlande au cours du XIXème siècle, je voudrais attirer une nouvelle fois l’attention sur le beau livre de la poète irlandaise Eavan Boland paru il y a quelques années au Castor Astral dans une excellente traduction de Martine De Clercq. Voici donc quelques poèmes d’Eavan Boland à propos de cette tragédie dont le poème Quarantaine l’un des trois poèmes préférés des irlandais.

Personnellement, j’apprécie cette façon qu’a Boland d’évoquer toutes les victimes « des toxines de l’histoire » sans se cacher à quel point l’art comme la littérature qui ne les utilisent que comme matériaux leur font aussi subir leur violence propre. 

Ceux que cette auteur intéresse pourront aussi se reporter à ma note de lecture republiée aujourd’hui sur ce blog.