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vendredi 2 février 2024

POUR UN VÉRITABLE ÉCLECTISME : À PROPOS DES POÈMES FANTÔMES D’EMMANUEL MOSES ET DE CANADA DU POÈTE POLONAIS TOMASZ BĄK TOUS LES DEUX CHEZ LANSKINE.

Andrea Solari (1505) et Michelangelo Merisi (1598)

Poèmes fantômes,  tel est le titre donc du tout dernier livre d’Emmanuel Moses que publient cette fois les éditions LansKine dont on dirait bien que comme lui elles font flèche de tout bois. Fantômes les poèmes d’Emmanuel le sont d’abord en ce sens qu’ils se trouvent fictivement attribués à une réunion d’auteurs de diverses époques et nationalités allant d’un lettré chinois du VIIIème siècle à un « ivrogne à temps complet » tchèque né en 1984, en passant par un poète juif d’Espagne du XIème ou un slovène de langue allemande de la première grosse moitié du XXème. Toutefois ceux qui connaissent bien l’œuvre d’Emmanuel Moses retrouveront j’imagine sans difficulté derrière ces masques qui ne tromperont personne, la sensibilité d’un auteur qui aura fait de « la connaissance émotive de la vie », pour reprendre l’expression de Pessoa, son objectif premier.

mercredi 8 décembre 2021

BONNES FEUILLES. LE MISSISSIPPI DANS LA PEAU D’EDDY L. HARRIS AUX ÉDITIONS LIANA LEVI.

« Un jour, on arrive dans un lieu comme le lac Itasca et toutes les merveilles humaines rapetissent devant la complexe simplicité d’une feuille, les milliers de milliards de feuilles qui ensemble composent un arbre et une forêt, le lac qui fend la forêt, le fleuve qui déborde du lac et traverse un continent créant, détruisant et recréant sur son passage. La forêt est une cathédrale de pins et de bouleaux majestueux, et le lac, un baptistère à l’eau vivifiante. À l’étroit exutoire où naît le fleuve, le lac s’écoule sur les rochers comme l’eau bénite sur la tête d’un bébé qu’on baptise. »….

Cliquer dans l’image ci-contre pour découvrir d’autres extraits.


 

vendredi 1 octobre 2021

ET VOICI LA CHANSON D’HÉLÈNE SANGUINETTI NOUS REVIENT CHEZ LURLURE !

Et voici la chanson d’Hélène Sanguinetti reparait aujourd’hui chez Lurlure. Et je me réjouis de retrouver cet ouvrage que j’avais salué à sa première sortie, en 2013, aux éditions de l’Amandier et d’ailleurs intégré à notre sélection pour le Prix des Découvreurs 2013-2014.

En voici sans en changer une ligne ce que j’en disais à l’époque sur mon blog.

***

 J'ai un jour dit qu'être écrivain c'est se sentir claustrophobe dans le langage des autres. On suffoque littéralement.

David Grosmann, entretien au Nouvel Observateur, novembre 2012

 

Pareille à rien[1], c’est ainsi qu’apparaîtra sans doute à beaucoup la poésie d’Hélène Sanguinetti, dans Et voici la chanson, ouvrage au titre a-priori trompeur si l’on attend par là quelque composition à la fois légère et facile, quelque jolie ritournelle simplement destinée à donner voix aux émotions les plus communes.

lundi 15 mars 2021

DE TOUTE LA PUISSANCE ORIGINELLE DE LA POÉSIE. ENHEDUANNA DE DENISE LE DANTEC à L'ATELIER DE L’AGNEAU.

Elle serait si l’on en croit les spécialistes le plus ancien des écrivains connus. Et comme la littérature à l’origine se confond avec la poésie, notre tout premier poète. Enheduanna dont le nom pourrait bien signifier « Noble ornement du dieu Ciel » fille du roi Sargon d'Akkad qui la fit grande prêtresse du Dieu tutélaire de la ville sumérienne d’Ur, en Mésopotamie, vécut aux alentours du XXIIIe siècle av. J.-C. soit plus d’un millénaire avant Homère, plusieurs siècles aussi avant ce Père de toutes les nations qu’est sensé être pour les grandes religions du Livre le patriarche Abraham. Son œuvre principalement constituée d’hymnes religieux nous est parvenue sous formes de plusieurs dizaines de tablettes sur lesquelles pour la première fois dans l’histoire nous parle un « je ». Un "je" revendiquant hautement son nom. Un « je » qui n’est pas celui d’un homme. Mais celui d’une femme.