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mercredi 8 décembre 2021

BONNES FEUILLES. LE MISSISSIPPI DANS LA PEAU D’EDDY L. HARRIS AUX ÉDITIONS LIANA LEVI.

« Un jour, on arrive dans un lieu comme le lac Itasca et toutes les merveilles humaines rapetissent devant la complexe simplicité d’une feuille, les milliers de milliards de feuilles qui ensemble composent un arbre et une forêt, le lac qui fend la forêt, le fleuve qui déborde du lac et traverse un continent créant, détruisant et recréant sur son passage. La forêt est une cathédrale de pins et de bouleaux majestueux, et le lac, un baptistère à l’eau vivifiante. À l’étroit exutoire où naît le fleuve, le lac s’écoule sur les rochers comme l’eau bénite sur la tête d’un bébé qu’on baptise. »….

Cliquer dans l’image ci-contre pour découvrir d’autres extraits.


 

jeudi 30 septembre 2021

RENCONTRE AVEC ADA MONDÈS.


 Mais pourquoi la littérature ? Quelle littérature aussi pour ces temps à venir qui risquent de chanter beaucoup moins qu’on ne l’espérait quand on n’avait pas encore pris conscience de l’insoutenabilité des modes de vie imposés à l’ensemble du monde par nos sociétés occidentales. Pourquoi faire rencontrer des écrivains vivants, des poètes, à des jeunes qui peinent à boucler leur programme, à maîtriser ce semblant de langue commune, de connaissances partagées dont on voudrait tant pouvoir dire que des années et des années d’école sont parvenues quand même à les équiper. Les questions souvent se bousculent en qui ne se contente pas d’une simple posture. A fini par comprendre l’urgence aujourd’hui qu’il y a de sortir des bons sentiments, des mirages, des lieux communs attrayants pour répondre collectivement, par un effort du plus grand nombre, aux défis que la vie, la survie, le vivant, lancent à nos consciences comme à nos volontés.

vendredi 12 mars 2021

FAIRE SE CONTINUER EN NOUS TOUTE LA BEAUTÉ QU’ON A TROUVÉE DU MONDE. JUSQU’À TRÈS LOIN DE ROMAIN FUSTIER AUX ÉDITIONS PUBLIE.NET.

Une bonne centaine de poèmes en prose, évoquant d’un même mouvement de pensée la femme aimée, toute la variété des lieux un moment traversés, ce qu’ils disent et la femme et les lieux, au cœur qui de loin, après coup, se les rappelle pour tenter d’en fixer le souvenir cher dans le cadre calibré d’une forme qui pour être strictement définie n’en reste pas moins ouverte, on apprécie ces mouvements d’écriture qui osent dire la tendresse, l’attachement frémissant qui relie le poète à celle qui partage depuis longtemps maintenant sa vie ainsi qu’aux enchantements divers du monde. On regrettera simplement que l’insertion, dans le cœur de certains de ces textes, d’une syntaxe chahutée, de bouts de phrases tronquées, dont on comprend bien la justification intellectuelle, finisse par sentir l’artifice et nuire un peu, je crois, finalement, au bel effet d’ensemble.

 

jeudi 21 janvier 2021

POÈMES VS PHOTOGRAPHIES. POUR PROLONGER NOTRE PLAISIR À LIRE JAMES SACRÉ.

CLIQUER POUR LIRE LA TOTALITÉ DU POÈME

Pour compléter notre tout récent Cahier de Poésie en Partages consacré à James Sacré, je vous propose de découvrir un texte extrait d’un de ses livres que je préfère, America solitudes, paru chez André Dimanche il y a maintenant un peu plus de 10 ans. Tous les textes dans ce gros livre qui se présente comme une sorte de road movie poétique à travers l’Amérique des États-Unis, sont intéressants. J’en ai choisi un évoquant avec humour l’un de ces objets qui nous est aujourd’hui devenu de plus en plus indispensable, notamment au cours de nos voyages : l’appareil photo. Dont on voit, quand on est par exemple un habitué de Facebook, que les productions sont infiniment plus populaires que les meilleurs poèmes. On y retrouvera facilement le rapport complexe que James Sacré entretient avec ce grand réel qui nous déborde ainsi qu’avec le temps qui n’en est finalement qu’une composante particulière.

Enfin j’aimerais adjoindre à ce moment Sacré, cette belle réflexion du philosophe Paul Audi sur ce qu’on appelle en art comme en poésie « l’expression » : « Exprimer quelque chose veut d’abord dire (ce « d’abord » est ici essentiel) s’exprimer soi-même et s’exprimer soi-même, manifester un pathos. Quel pathos ? Celui de la vie venant en soi au gré de son auto-affection incessante, mais qui ne souffrirait plus de se souffrir soi-même ».  Créer, Paul Audi, éditions Verdier, 2010, page 356, dans le chapitre intitulé Prendre la parole.

N.B.  La photo de James Sacré est de Jean-Louis Estèves.