Second de nos Cahiers d’accompagnement pour le
Prix des Découvreurs 2021-22, le document que nous mettons aujourd’hui en ligne
est consacré à l’ouvrage d’Étienne Faure, intitulé Et puis prendre l’air.
Publié par Gallimard ce livre se situe dans la droite ligne de l’idéal défini
par Baudelaire dans ses Petits Poèmes en Prose, celui d’« une prose
poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour
s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux
soubresauts de la conscience ». Et comme chez son illustre prédécesseur si
ce recueil brosse bien comme une série de tableaux de notre vie moderne, il n’en
est pas moins aussi l’occasion d’exprimer la nostalgie de tout ce qui avec le
temps, les temps, s’il n’a pas disparu, s’en va disparaissant. À commencer par
les mots, les tournures, aujourd’hui délaissées que c’est un régal ici, au
détour de la phrase de voir revivifiés.
Il sera, je pense, intéressant de faire
réfléchir notre curieuse jeunesse à cette profondeur de langue, à sa capacité
aussi d’entrecroiser tant de plans de réalité, intérieures comme extérieures.
De donner ainsi, aussi bien à voir, à sentir, qu’à réfléchir et à rêver. Comme
c’est le cas encore avec son medium propre du beau travail de Rémi Tournier qui a bien amicalement
accepté d’accompagner les extraits que nous avons choisis de certaines de ses photographies.
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