Affichage des articles dont le libellé est EDITION. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est EDITION. Afficher tous les articles

mardi 22 avril 2025

PARUTION : PÈRE LIBAN MÈRE SUISSE DE SYLVIE DURBEC AUX ÉDITIONS ROSA CANINA.


 

Le père. La mère. Des origines. Et puis des livres, des villes et des voyages. Plantes. Couleurs. Avec le temps qui passe, journées, peines et pertes s’additionnent. De quel pays peut-on se dire ? Et où se trouve la maison ? Je viens de recevoir Père Liban Mère Suisse, le dernier petit livre de Sylvie Durbec qui peut-être encore est mon amie. L’éditeur porte un nom de plante, Rosa canina. Qui est celui du rosier sauvage. Et sa profession de foi d’un bout à l’autre je la partage*. Merci Sylvie pour ton envoi. Que bien sûr je n’ai pas encore eu le temps de lire comme la poésie, celle qui compte, doit se lire vraiment. Dans une attentive patience. Mais déjà l’ayant feuilleté je retiens pour ce blog ce superbe poème d’apparence tout simple :

 

400 millions d’années

La fougère est vivante

Nous allons vivre un peu

ensemble

On me l’a donnée

en Suisse et je l’ai emportée

en France

 

J’ignore si elle va aimer

vivre de l’autre côté de la frontière

Entre nous

Entre deux villes

Entre deux forêts

Sur un escalier

 

"Les racines du Rosa canina avaient la réputation de guérir de la rage. Nous rêverions que certains de nos contemporains se soignent à la racine et guérissent de la haine, des croyances mortifères, de l’indifférence, de la cupidité – autres visages de la rage – pour enfin s’ouvrir à la complexité du monde, à une fraternité réelle. La crainte fugace que tous les Rosa canina sur Terre n’y suffiraient pas traverse en-dehors des épines notre conscience. Nous laisserons donc proliférer ces rosiers sauvages bannis des jardins bien entretenus."

samedi 17 avril 2021

RECOMMANDATION DÉCOUVREURS. ÉCLECTIQUES CITÉS DE LAURE GAUTHIER, ALBUM TRANSPOÉTIQUE, AUX ÉDITIONS ACÉDIE 58.

 

Prises de notes hier sur le dernier livre de Laure Gauthier. Ouvrage intéressant que je recommande. Qui fait entrer dans le laboratoire mental de cette auteur/artiste qui cherche à multiplier les passerelles entre la voix sous le texte bien établi sur sa page, la voix sonore qui l’incarne dès qu’elle se dit en public et les diverses situations où ces incarnations sonores sont amenées par l’auteur à se produire. Dans une rame de métro de Lisbonne, devant la maison du poète tragique à Pompéi, dans un tête à tête avec un cheval ou en s’écoutant intervenir au cours d’un entretien accordé à France Culture. J’y reviendrai sans doute interpellé par cette notion très contemporaine de transpoèmes comme l’auteur appelle ses créations sonores qu’on peut écouter sur le CD joint à l’ouvrage par les jeunes, courageuses et innovantes éditions Acédie 58. Il y a beaucoup à dire et depuis longtemps sur la façon dont le sens n’arrête pas de se faire et se défaire, de se prolonger, se répandre, infuser diffuser en fonction de l’instant et du lieu.  Ce petit livre stimulant travaille sur ces rencontres. Témoignant de toute la richesse aussi de la vie qui accueille, nourrit et finalement englobe la moindre de nos interventions.

 

Sur Laure Gauthier dans ce blog

Voir aussi