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mercredi 6 avril 2022

RENCONTRE À DENAIN AVEC ETIENNE FAURE.


 Denain, ancienne grande cité ouvrière, ville de feu et de fumées, dont Wikipedia m’apprend qu’il y a peu, suite à l’effondrement de son industrie sidérurgique ainsi qu’à la fermeture de ses mines de charbon, les mêmes dans lesquelles Zola descendit pour écrire Germinal, elle était considérée comme la ville la plus pauvre de France, se trouve à moins d’une heure de route de Bruxelles. Moins de deux de Paris, notre ville-lumière ! L’Europe un peu partout offre de ces contrastes. C’est toujours pourtant une assez grande impression de richesse qu’on garde au souvenir des échanges auxquels l’investissement de la valeureuse brigade d’enseignants[1] qui nous y accueille depuis de longues années, nous permet de participer avec leurs élèves. Au lycée Jules Mousseron, qui porte le nom d’un poète doublement mineur mais dont la personnalité fut sans doute hors du commun, le groupe qui nous aura accueillis, Étienne Faure et moi, dans le cadre de sa participation au 24ème Prix des Découvreurs, aura bien préparé la rencontre - deux classes, l’une du lycée polyvalent, l’autre du lycée professionnel, ayant travaillé de concert et de conserve (puisque cela les aura fait avancer), sur des créneaux horaires intelligemment mis à leur disposition par la direction. Des textes auront été écrits, inspirés par le travail d’Étienne. Des réflexions auront été menées. Des découvertes ainsi faites. Et les échanges se seront faits fluides. Variés. Dans une grande simplicité et même familiarité de ton. Ce qu’il restera de tout cela bien sûr est impossible à dire. On ne saurait parler pour tous. Mais chacun, j’en suis sûr, à commencer par moi, en gardera quelque chose. D’une alerte. Mais sans menace cette fois, à la vie.



[1] Je me dois de citer ici leur nom : Laurence Leclercq, Christine Jouet et Christine Le Moher.

mercredi 30 mars 2022

QUELQUES IMAGES DE LA RENCONTRE DES ÉLÈVES DU LYCÉE BERTHELOT DE CALAIS AVEC RYOKO SEKIGUCHI.

Ils ont pu découvrir une large partie de ses oeuvres autour de la question des catastrophes (Fukushima, Beyrouth) comme de celle moins dramatique mais toujours essentielle du goût, des sensations. Découvrir après la venue d'Ada Mondès, d'Eddy Harris, de Vivian Lofiego, qui les auront fait profiter de leur regard sur Cuba, les États Unis, l'Argentine, l'intéressante et singulière personnalité de cette japonaise ouverte à de nombreuses cultures qu’est Ryoko Sekiguchi que nous avons toujours plaisir à inviter. Pour ces élèves du lycée Berthelot de Calais, la découverte de soi, notamment en relation avec le programme d'H.L.Φ, passe par celle des autres. Des auteurs qu’ils rencontrent. Vivants. Celle aussi des univers dont ils sont traversés qui toujours donnent envie de s'accroitre, de d'élargir. Ainsi se réactualise pour chacun cette magnifique formule de Montaigne : « Il se tire une merveilleuse clarté pour le jugement humain de la fréquentation du monde ».

 

mercredi 8 décembre 2021

NOUVELLES RENCONTRES AVEC EDDY HARRIS.


 C’est devenu un rituel. Comme chaque année le lycée Berthelot de Calais a accueilli pour une série de rencontres principalement destinées à ses classes d’anglais, l’écrivain américain Eddy L. Harris qui vient de sortir chez Liana Levi, après le succès de Mississippi Solo, chez le même éditeur, Le Mississippi dans la peau qui évoque, entreprise une trentaine d’années après la première, sa seconde descente du fleuve en solitaire à bord d’un simple canoé. Regards sur l’Amérique, ses mutations, sur l’aventure individuelle bien sûr et méditations sur la fuite du temps, nos relations à l’autre, à la famille et à l’éducation, sans oublier bien entendu inspiré par les riches paysages traversés, sur la beauté, celles de la nature, celles aussi de la culture voilà ce que la venue d’Eddy Harris a pu offrir à plusieurs centaines de jeunes gens auxquels il aura aussi permis de réfléchir à cette taraudante question de l’importance ou pas à accorder à la couleur de peau. 

 VOIR NOS EXTRAITS

jeudi 30 septembre 2021

RENCONTRE AVEC ADA MONDÈS.


 Mais pourquoi la littérature ? Quelle littérature aussi pour ces temps à venir qui risquent de chanter beaucoup moins qu’on ne l’espérait quand on n’avait pas encore pris conscience de l’insoutenabilité des modes de vie imposés à l’ensemble du monde par nos sociétés occidentales. Pourquoi faire rencontrer des écrivains vivants, des poètes, à des jeunes qui peinent à boucler leur programme, à maîtriser ce semblant de langue commune, de connaissances partagées dont on voudrait tant pouvoir dire que des années et des années d’école sont parvenues quand même à les équiper. Les questions souvent se bousculent en qui ne se contente pas d’une simple posture. A fini par comprendre l’urgence aujourd’hui qu’il y a de sortir des bons sentiments, des mirages, des lieux communs attrayants pour répondre collectivement, par un effort du plus grand nombre, aux défis que la vie, la survie, le vivant, lancent à nos consciences comme à nos volontés.

mercredi 14 avril 2021

QUELQUES TRAVAUX AUTOUR DES DÉCOUVREURS. BRAVO À L’ENSEMBLE DES ACTEURS.


Reçu hier les fascicules que la Maison de la Poésie de Rennes a réalisés à partir des textes élaborés par les élèves et des entretiens qu’ils ont eus avec Pierre Vinclair et Flora Bonfanti, en 2020 suite à leur sélection dans le cadre du Prix des Découvreurs.

J’y découvre entre autre ces 2 textes d’élèves du lycée de l’Élorn à Landerneau qui disent beaucoup de choses. Notamment que l’intervention de la poésie contemporaine à l’école permet à nos jeunes de mettre des mots sur les choses qu’ils vivent. Les mots de leur présent. Qui leur donneront peut-être le sentiment que la parole donne prise un peu plus sur la vie. Qu’elle élargit, pour peu qu’on y travaille et s’y montre attentif.


Je retrouve aussi, à travers la restitution des échanges menés à distance pour cause de confinement  avec Pierre Vinclair, les bonnes ondes que Jean-Michel Le Baut dont j’ai eu déjà à vanter le travail, réussit à communiquer à ses élèves de première du lycée de l’Iroise à Brest (VOIR).

Merci à Lucie Desaubliaux, Médiatrice à mi-temps et à Guibert Sylvain, Professeur relais Daac à la Maison de la Poésie de Rennes, ainsi qu’à toute l’équipe de cette sympathique Maison. Et bravo naturellement aux élèves qui ont activement participé à ces échanges ainsi qu’aux équipes pédagogiques qui les ont intelligemment encadrés.

vendredi 12 février 2021

RENCONTRE AVEC RYOKO SEKIGUCHI AU LYCÉE BERTHELOT DE CALAIS. L'INTELLIGENCE DE LA PAROLE.


Hier au lycée Berthelot de Calais, plaisir de renouer avec les rencontres en milieu scolaire, grâce à l’intervention de Ryoko Sekiguchi, venue échanger avec des élèves de Terminales dans le cadre de leur nouvelle spécialité Humanités / Littérature et Philosophie.

Bien sûr, elle a parlé des catastrophes de Fukushima que le hasard de ses voyages l’a amenée à mettre en parallèle avec la récente explosion du port de Beyrouth, ville dans laquelle elle a séjourné afin d’écrire un nouveau livre. Mais je retiens surtout ce qu’elle aura tenté de faire passer auprès des jeunes, à savoir le caractère essentiel, pour chacun, de la parole qui permet l’expression et la communication. En prenant l’exemple qu’on trouvera dans son dernier livre, Sentir, du chef de cave de la Maison Perrier-Jouet, qui pour élaborer avec son équipe le vin dont il a l’idée en tête, doit traduire ses sensations, son goût, ce qui sans doute existe de plus intime et de plus personnel, dans le vocabulaire le plus attentif et le plus précis possible. Seule façon, comme l’a montré le travail autour de l’image de quelqu’un comme Marie-José Mondzain, pour que du singulier devienne malgré tout commun. 

Mettre à travers ces rencontres l'accent sur l'intelligence de la parole, bien sûr de la parole habitée, celle qui cherche, et s'inquiète de construire une vérité partageable, celle qui justement permet, selon la belle formule de la philosophe Simone Weil, de rendre toute peine supportable, en l'élevant à la clarté, je vois peu de choses aussi nécessaires, auprès des jeunes aujourd'hui.