C’est un livre vraiment qui m’aura
enchanté, en cette période où, plongé dans la lecture de divers essais qui je l'espère me
feront mieux comprendre certains des grands problèmes que soulèvent la marche et
l’organisation du monde, j’ai laissé s’accumuler sans trouver le temps d’en
parler et parfois même de les lire – et je m’en excuse bien sincèrement - la plupart des ouvrages de poésie que leurs
auteurs m’ont adressés.
Ouvrage inaugural d’une nouvelle
collection dirigée chez LansKine par Paul de Brancion, Le Livre jaune d’Andréas Unterweger est un livre dont j’aimerais pouvoir rendre
compte de façon attentive et détaillée. Tant chez lui intelligence et
sensibilité, simplicité et profondeur, imaginaire et réalité, rigueur et
émotion s’y retrouvent intimement liés. Dans une évocation du bonheur et de l’enfance
qui sous ses dehors de conte poétique, ne se montre jamais niaise et touche
même aux plus philosophiques questions. Qu’on en juge à travers l’un de ses
chapitres qui nous montre les 7 jeunes garçons de la maison jaune, tout au
milieu des champs jaunes, éprouver la pluie qui tombe sur leur territoire d’été.
On appréciera tout particulièrement, outre
la belle traduction à laquelle est parvenue Laurent Cassagnau, le jeu singulier
et particulièrement subtil des italiques et du passage à la ligne.