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Comme promis, nous livrons pour la rentrée scolaire, le
dossier complet de la nouvelle édition du Prix des Découvreurs. Dans l’espoir
que, grâce à l’implication de leurs professeurs, les jeunes des lycées et des
collèges soient toujours plus nombreux à profiter du matériel que nous leur
proposons pour élargir à la poésie de leur temps, les connaissances littéraires
que les programmes scolaires ne manqueront pas
de leur transmettre.
Établir un lien fort entre culture patrimoniale et art vivant
constitue aujourd’hui l’un des enjeux fondamentaux de notre enseignement !
Se montrer capable d’établir auprès des jeunes, un lien fort
entre culture patrimoniale et art vivant nous semble aujourd’hui
constituer l’un des enjeux fondamentaux de notre enseignement. Car s’il ne peut être mauvais que nos élèves de premières, par exemple, soient confrontés par la volonté des programmes aux Contemplations de Hugo, aux Fleurs du Mal de Baudelaire ou à l’Apollinaire d’Alcools - entre lesquels le professeur devra d’ailleurs désormais obligatoirement choisir ! - il nous paraît évident que l’enseignant qui se contenterait de ne travailler que sur l’une ou l’autre de ces œuvres, certes majeures, n’aurait que peu de chances d’éveiller chez ses élèves la conscience de la nécessité profonde et toujours actuelle de la littérature en général et de la poésie en particulier.
constituer l’un des enjeux fondamentaux de notre enseignement. Car s’il ne peut être mauvais que nos élèves de premières, par exemple, soient confrontés par la volonté des programmes aux Contemplations de Hugo, aux Fleurs du Mal de Baudelaire ou à l’Apollinaire d’Alcools - entre lesquels le professeur devra d’ailleurs désormais obligatoirement choisir ! - il nous paraît évident que l’enseignant qui se contenterait de ne travailler que sur l’une ou l’autre de ces œuvres, certes majeures, n’aurait que peu de chances d’éveiller chez ses élèves la conscience de la nécessité profonde et toujours actuelle de la littérature en général et de la poésie en particulier.
Entretenir l’idée que l'art, la littérature ne sont
qu'objets de culture, renvoyant nécessairement à des vocabulaires datés, des
formes un peu figées, coupées des ressources nouvelles d'époque et ne
concernant qu'indirectement les questions du présent, est le meilleur moyen de
les discréditer auprès des jeunes et de rendre ces derniers toujours davantage
dépendants, dans leurs pratiques de consommation personnelles, des formes
artistiques les plus grossières que l’industrie du divertissement leur propose
aujourd’hui à l’envie.
Des artistes de la parole au présent ne prétendant pas jouer le
rôle paralysant de modèles
Les auteurs que nous proposons cette année à nos amis
enseignants sont des artistes de la parole au présent, qui dans leur diversité
et les choix parfois opposés de forme qu’ils ont opérés, ne prétendent pas
jouer auprès de leurs lecteurs le rôle paralysant de modèles mais devraient par
leur exemple témoigner auprès des jeunes que la pratique de l’écriture répond
toujours aujourd’hui à des nécessités profondes et reste à leur portée.
Par ailleurs leurs ouvrages ne peuvent qu’éclairer, comme le
réclament les programmes, la lecture des œuvres et des textes littéraires
composant les parcours imposés, par les mises en relation et les comparaisons
qu’ils ne manqueront pas de susciter. Quoi de plus important, en effet, pour le
développement de l’intelligence et de la sensibilité, que de stimuler les
curiosités et de privilégier l’art du questionnement à la séduction des
enfermements dans les structures closes.
Oui, si la pratique de la poésie peut toujours aujourd’hui
faire sens, notamment chez des jeunes qu’on dit de moins en moins acculturés,
elle ne pourra le faire qu’à travers des rencontres avec des artistes qui leur
feront sentir à quelles nécessités profondes peut répondre l’engagement d’une
vie ou d’une partie de sa vie, dans l’élaboration créatrice d’une œuvre qui
loin de viser à transmettre de l’information ou de pouvoir se dissoudre dans le
commentaire ou la paraphrase que l’intelligence rationnelle est capable d’en
élaborer, vise d’abord à provoquer chez son auteur comme chez celui qui la
reçoit, une transformation. Une expérience intérieure, un élargissement d’être.
Qui est bien ce qu’on entend au fond par le beau mot d’éducation.
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