C’est dans un petit format carré parfaitement adapté au choix par son auteur de le composer en une suite de quatrain d’alexandrins que les éditions COURS TOUjOURS, ont choisi de présenter le tout dernier ouvrage de Jacques Darras, Quatre à quatre vers le Nord. Hommage, comme le dit le communiqué de presse, « aux personnes aimées, aux lieux fondateurs, festifs ou pétris de culture, moments rares ou familiers », c’est en reprenant la forme des « Congés d’Arras », inaugurés par Jean Bodel et repris par Baude Fastoul et Adam de la Halle, au XIIIème siècle, que notre poète a composé les siens, n’étant lui toutefois ni atteint par la lèpre (Bodel et Fastoul), ni déçu par ses concitoyens au point de souhaiter les abandonner pour le Sud (Adam), mais simplement arrivé au moment où il faut bien se résoudre à envisager qu’on touche aux limites de sa longue existence.
Pas de nostalgie pourtant dans ces Congés. Toujours au contraire la tenace expression d’un profond attachement à une aire géographique large, qui comme on l’a dit par ailleurs va quasiment de Senlis aux îles Hébrides et de Londres à Berlin, de la Tamise à la Spree. Dans une célébration continue de ses paysages, de sa culture, de ses richesses de toutes sortes. Sans négliger au passage un émouvant salut aux amis. Vivants et disparus.
Le tout accompagné d’« une Chimay rouge, eau d’Oise toute proche sur orge grillée » pour mieux goûter encore à la « chance matinale de vivre ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire