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Les éditions Gallimard sortent
actuellement le tout dernier livre d’Henri Droguet, Désordre du jour. On sait le bien que je pense des inépuisables chahuts
de langue de ce poète charnu, charnel et un brin malicieux, faisant feu de tout
bois, que je lis depuis longtemps ... C’est toujours le même régénérant régal.
La même solide et robuste empoignade où s’opère une vaste saisie de mondes. La
même façon d’accuser le coup. D’être mortel. Et à la fois vivant.
Je renvoie donc le lecteur à mon précédent billet sur le petit livre récemment paru chez Potentille et donne
aujourd’hui à lire le tout dernier texte de Désordre
du jour, Passage du Styx que l’on pourra comparer dans les classes avec
l’un des tout derniers poèmes de Ronsard « Je n’ai plus que les os » auquel Henri Droguet a emprunté –
entre autre – le verbe « dépulper ».
Toujours dans la même perspective
je ne saurais trop recommander aux professeurs qu’on voit souvent faire étudier
à leurs élèves la section d’Alcools rassemblant
ses poèmes rhénans, de leur montrer en pendant la belle, pittoresque et
résonnante Rhénane qu’on trouvera
pages 41 à 43 du livre.
Nul doute encore que le lecteur
que préoccupe la question du lyrisme et son devenir dans la poésie actuelle ne
trouve chez Droguet matière à nourrir sa réflexion. Ne serait-ce qu’à travers
la façon dont il intitule sa dernière section, ARRÊTS DE JE, ou clôt son poème intitulé Hier demain jamais, pages 151-2,
et c’est l’assaut sans crier gare du désir
mais
je ne suis
pas le sujet
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