LUDOVIC JANVIER LORS DE LA REMISE DU PRIX DES DECOUVREURS 2002 |
Notre ami Ludovic Janvier vient de mourir à Paris, à l’âge de
82 ans. Depuis plusieurs années il luttait contre la maladie en continuant
d’écrire, de voyager, de se baigner dans les eaux de la Méditerranée,
d’arpenter les rues du beau Paris auquel il consacrait un livre. C’était un
être profondément vivant. Que sa grande culture, sa puissante sensibilité, qui
n’allait pas sans tristesse, n’empêchait pas d’être drôle.
Volontiers
critique, il s’intéressait aux gens. Se moquait volontiers de lui-même. Tout en
régalant par sa conversation qui pouvait porter sur tout. De Beckett bien
entendu dont il fut, tôt, le traducteur et l’ami. De musique - plus
particulièrement de jazz - et de peinture – il adorait Bonnard – mais aussi de
football, de cuisine, de politique et de famille. Il parlait souvent de ses
enfants. De son enfance aussi et de sa mère avec laquelle il semblait, bien
après sa disparition, ne pas avoir clos une relation difficile.
L’homme
qui vient de disparaître fut à nos yeux un de nos plus grands poètes. Quelqu’un
qui, tout en ayant assimilé les conquêtes de la modernité et bien au clair sur
son époque, savait toujours s’inscrire dans l’espace millénaire d’une poésie
dont il connaissait parfaitement les origines et les plus secrètes puissances.
L’homme
qui vient de disparaître fut un vivant magnifique.
De
la vie plein la voix.
Pour ceux qui voudraient
découvrir cet auteur voir dans ce blog ce poème magistral qu’est Grand Stade. Avec un très bel article de
Charles Dobzynski sur Doucement
avec l’ange, Prix des Découvreurs 2002.
Voir aussi dans nos Dossiers les 2 articles que nous lui avons consacrés dans la
Quinzaine Littéraire.
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