Le succès de Cécile Coulon, je veux dire de la poésie de
Cécile Coulon, tient un peu du phénomène. Que penser en effet de la fortune de
l’unique recueil de cet auteur de 27 ans qui déjà peut se flatter de réunir des
milliers de lecteurs puis de s’être vu décerner, quelques mois après sa
parution, le-prestigieux-prix-Apollinaire,
habituellement décerné à des auteurs confirmés, d’un autre âge ?
Sans doute que si, parallèlement, Cécile Coulon n’avait pas,
depuis une dizaine d’années, donc à partir de 17 ans, déjà publié chez Viviane
Hamy une bonne poignée de romans ayant assez largement rencontré leur public,
elle serait toujours de ces poètes dont personne ne parle puisque personne ne
les lit.
Ce qui ne signifie pas a
priori qu’il ne faut pas la lire.