Où nous voyagerons des berges du lac Michigan à celles du golfe d’Aden en passant par les cases des Bijoux de la Castafiore d’Hergé, des couloirs d’hôpitaux, oscillant du temps de la douleur à celui espéré de la fête, à la poursuite d’un sens qui même recherché à travers le passé reste toujours devant soi, à venir. On y entendra le cri de Tarzan, peut-être celui des hyènes évoquées dans certaines lettres de Rimbaud l’africain. On mourra avec nombre d’illusions pour mieux renaître parmi les mille et une pattes d’oiseau des signes. On passera par les proses, le sonnet, les vers blancs… tous les types possibles de justification. Cela pourra venir en rafales, en murmures, sous formes de relevés, de notations, de creusements, de croisements, d’invocations, d’évocations, de traductions, transpositions, célébrations, fustigations… La poésie est toujours belle qui va du cœur jusqu’aux confins. Puis se retourne. Hâte, maintenant qu’avec l’arrêt du Prix des Découvreurs ma liberté de lectures m’est redonnée entière, de suivre un peu plus à la trace, ces livres qui rappellent à quel point notre monde et ses images sont divers. Et attendent par nous d’être mieux accueillis.
Chacun à notre place nous sommes les acteurs de la vie littéraire de notre époque. En faisant lire, découvrir, des œuvres ignorées des circuits médiatiques, ne représentant qu’une part ridicule des échanges économiques, nous manifestons notre volonté de ne pas nous voir dicter nos goûts, nos pensées, nos vies, par les puissances matérielles qui tendent à régir le plus grand nombre. Et nous contribuons à maintenir vivante une littérature qui autrement manquera à tous demain.
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