Allez ! ça ne s’intéresse pas à la
poésie, mais ces divers travaux réalisés par des élèves de premières du lycée
Carnot de Bruay la Buissière, établissement dont je connais depuis longtemps le
dynamisme et l’inventivité, témoigne de ce qu’il est possible de faire autour
de toutes sortes de littératures avec les moyens numériques nombreux dont nous
disposons. On y verra combien les jeunes ont généralement le plus grand plaisir
à les utiliser pour y déployer avec intelligence leur créativité et en garder
une trace partageable propre encore à les valoriser. Persuadé comme je suis, que
le besoin de reconnaissance comme le soutient le philosophe allemand, Axel Honneth,
l’emporte finalement globalement sur l’intérêt, je ne peux qu’encourager une
nouvelle fois mes amis professeurs à se lancer avec audace mais également
confiance, dans de telles pratiques, qui de plus, souvent, les combleront.
Si j’avais toutefois une remarque à formuler,
je rappellerais que trop souvent malheureusement nos littératures actuelles,
celles surtout qu’on oriente vers la jeunesse, si elles favorisent presque
toujours des prises de conscience nécessaires, en viennent à favoriser de
nouvelles postures. Sympathiques pour la plupart mais qui risquent d’éloigner
les jeunes que l’on entend former à la prise de distance nécessaire que réclament
toujours les complexités du monde ou des mondes, dans lesquels nous vivons.
Mondes où doivent s’affronter intelligemment les perspectives, se négocier les
positions, se déployer l’art essentiel de la nuance et, par-dessus tout, se
connaître et se réfléchir les limites de toutes nos capacités d’expression.
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