DALI 1938, MOUNTAIN LAKE |
On connaît bien la difficulté pour la poésie, de sortir de l’indifférence active qu’ont en général pour elle, l’enseignement, les médias, de trop nombreux responsables culturels qui, tout en se servant régulièrement du mot pour apporter sa valeur ajoutée à leurs discours, se désintéressent en fait autant qu’ils peuvent de la chose, jugée par eux ringarde, élitiste et bien sûr illisible.
On apprécie alors d’autant plus ces initiatives qu’individus, associations, compagnies, prennent pour redonner à la parole poétique cette place qu’elle a dans l’histoire des peuples[1] mais qui lui est aujourd’hui, si chichement mesurée.
Je ne reviendrai pas sur les raisons qui auront poussé Julien Bucci, de la Compagnie Home Théâtre à relancer tout récemment le Serveur Vocal Poétique (SVP) qu’il avait pris il y a quelques mois la décision d’interrompre. Un certain nombre de médias s’en sont depuis fait l’écho, préférant d’ailleurs insister sur les à-côtés bassement politiques de la chose que sur l’intérêt littéraire et artistique de la dite opération.