Chien de Marcus Careius
de Marcus Careius Asisa dont tu viens de voir
la stèle funéraire à Narbonne tu ne sauras rien
sinon qu’il fut au premier siècle de notre ère meunier
et boulanger et que l’amour qu’il avait pour sa fille
il préféra l’exprimer en mots très pauvres
il n’était pas poète semblait aimer les animaux
encore que de faire inlassablement tourner un âne
pour moudre à la meule le grain n’en soit pas le meilleur signe
dans sa boutique on devait entendre la clochette placide
de son chien remuer dans la croustillante et fidèle
odeur du pain - sa pierre ici est froide et seule
l’inquiétude du peu que nous saurons sauver
pour assurer notre bien relative éternité humaine
quand de partout tout sur elle se referme tout
est mordante
Georges Guillain 22/04/2025
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