lundi 17 novembre 2025

DE QUELQUES LIVRES REÇUS CETTE SEMAINE. EXISTER MALGRÉ ET AU-DESSUS DE TOUT !


 

Merci tout particulièrement aujourd'hui pour ces quelques livres reçus au cours de la semaine :

Une réédition d’un Jésus de 1927 où pour reprendre les termes d’un critique de l’époque, Henri Barbusse fait de Jésus «une sorte d’humanitaire ou de bolcheviste très doux, vaguement athée ».

Un long récit en vers de Frédérique Soumagne dans lequel cette dernière, à partir de l’évocation de la disparition de L’Oiseau blanc, l’avion de Nungesser et Coli, disparu la même année, en 1927, réalise elle-même l’exploit de nous faire dans son détail kaléidoscopique revivre toute une époque avec ses rêves, ses inventions, sorte d’opéra fantastique où l’ensemble des passions humaines déploient leurs énergies pour le meilleur et pour le pire dans un monde qui ne cesse de s’ouvrir et de se transformer.

Un numéro de revue lui aussi entièrement dédié à un autre, quoique bien différent, disparu, Mathieu Bénézet où se retrouvent pour moi bien des auteurs qui dans leurs différences, leur authentique singularité, me sont chers. Avec pour commencer, à travers la voix de Léopardi, cet appel à reprendre le fardeau de la vie et à se ramener du monde faux dans le vrai.

Éveillé, réveillé, « awake » et fondamentalement debout, c’est dans cette perspective qu’avec Ce temps nôtre écru, François Rannou considère à son tour notre histoire, et bien entendu la sienne, de la piscine par exemple de Bethesda où Jésus guérit le paralytique à une verte colline près d’Assise où un autre François soupire en lisant « tant de douceur dans les yeux d’une vache ».  

L’existence donc comme le mot clé de ces importants envois. Comme le mot titre encore de l’intrépide autant que phénoménal ouvrage de Vincent Tholomé proposant à notre libre lecture les constellations rassemblées d’un imaginaire fou littéraire répondant au nom d’Anton Nijkov. Feu d’artifice ici de pleine liberté faisant sur chaque page éclater ses fusées. Dont je retiens pour finir ce seul et essentiel message : « TANT QUE JE DIS JE VIS. »

 

JÉSUS, AVIONS, .L’EXISTENCE . , ont tous les trois été publiés par le Dernier Télégramme. Ce temps nôtre écru l’a été par LA LETTRE VOLÉE.  Chant du coq sauvage est le titre de ce récent numéro de l’excellente et exigeante revue MONOLOGUE, dirigée par Gilles Jallet.

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