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SNYDERS, CONCERT D'OISEAUX |
Quand, comme chaque année à l’occasion du Printemps des Poètes, monte le grand concert de voix qui s’applique d’un peu partout à se faire entendre, mêlant le pire et le meilleur, le médiocre surtout qui comme à son habitude aime à se croire essentiel et cette année plus improprement encore volcanique, les poètes qui se refusent à mettre une majuscule à leur nom, ont pris la résolution puis l’habitude de ne pas trop se payer de mots, savent bien que leur art ne sauvera pas le monde, les aidera tout au plus eux-mêmes et ceux qui leur ressemblent à mourir moins idiots, souffrent plus que d’habitude à voir la poésie qu’ils servent – encore que le mot ne soit peut-être ici pas trop juste – devenir le plus souvent cette mal supportable caricature que la grossière communication de l’époque en construit.