jeudi 17 juin 2021

POÉSIE/PARTAGES N° 9. CLARA REGY, DESSINS DE SYLVIE DURBEC.

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   Les diverses périodes de confinement que nous avons vécues ont donné lieu comme chacun sait à de nombreuses publications, notamment numériques, chacun s’ingéniant à rendre compte de la nature exceptionnelle de son quotidien, bouleversé par les transformations provoquées par l’irruption de la pandémie. L’intérêt de de ces publications, c’est vrai, ne saute pas toujours aux yeux, participant globalement de cet universel bavardage dont peut-être nous avons besoin pour nous sentir davantage exister et nous lier à nos semblables. Mais certains, trouvent parfois un ton, un timbre, une singularité de voix qui nous montrent aussi qu’il est toujours possible de relier sa parole à sa vie et sa vie à sa parole, de façon réellement poétique, c’est-à-dire originale, généreuse et créatrice. Il m’a semblé, découvrant sur Facebook les petits textes publiés régulièrement par Clara Regy qu’ils participaient de cette veine, finalement assez rare, tirant de leur fantaisie et du caractère profondément réactif et vivant de la pensée comique, une réelle capacité à nous hisser au-dessus de nos misères et, au moment où nous pouvions sentir nos vies en partie nous échapper, réaffirmer quelque chose de notre volonté tout intérieure, de continuer à exister.

samedi 12 juin 2021

RECOMMANDATIONS DÉCOUVREURS. Ô SAISONS DE DENISE LE DANTEC, ÉDITIONS DES INSTANTS.

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 J'espère avoir le temps dans un avenir pas trop lointain de rendre compte ici de ce dernier ouvrage de Denise Le Dantec. Car en à pas douter, oui, le poète est bien là dans ces textes. Pour, de toute la puissance lyrique et l'extraordinaire liberté qui l'animent et sans rien se cacher des drames qui traversent, nous réconcilier à chaque page avec le monde.  Dans ses totalités.

mardi 8 juin 2021

CAHIER D’EXTRAITS PRIX DES DÉCOUVREURS 2021-22. LE FAIT DE VIVRE DE STÉPHANE BOUQUET CHEZ CHAMP VALLON.

 

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Pour ce nouveau Cahier d’extraits consacré au livre de Stéphane Bouquet dans le cadre de sa sélection pour le Prix des Découvreurs 2021-2022, nous avons choisi de reprendre intégralement deux de ses plus longs poèmes, intitulés Au sens de vivre et Grec grand débutant, dont on pourra d’ailleurs entendre le premier, lu par l’auteur à la Maison de la Poésie de Paris. Ces poèmes, je pense,  donneront aux jeunes qui participent à notre opération suffisamment d’éléments pour entrer dans le cœur de la poésie de Stéphane Bouquet et comprendre l’essentiel de ce qui fait aujourd’hui sa singularité. Comme pour les autres Cahiers nous avons accordé un grand soin à la recherche d’une illustration qui soit pour les lecteurs l’occasion de prolonger leur découverte vers d’autres espaces artistiques.

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jeudi 3 juin 2021

CAHIER D’EXTRAITS PRIX DES DÉCOUVREURS 2021-22. ODES DE SHARON OLDS DANS UNE TRADUCTION DE GUILLAUME CONDELLO. AU CORRIDOR BLEU.

 

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Troisième Cahier d’accompagnement pour le Prix des Découvreurs 2021-22, le document aujourd’hui mis en ligne est consacré aux Odes de la poète américaine Sharon Olds, consacrée dans son pays par le prestigieux prix Pulitzer de poésie qui lui a été remis en 2013.

 

Cet ouvrage dont nous donnons dans notre document 3 poèmes en langue originale, pourra éventuellement, du fait de la part importante qu’il consacre à l’évocation de diverses réalités sexuelles, tant féminines que masculines, faire naître chez ceux qui voudraient participer à notre opération de découverte de la poésie de leur temps, un certain nombre de réticences. Liées sans doute à un certain état d’esprit actuel qui s’empresse d’accuser, de polémiquer avant de chercher à savoir et surtout à comprendre.

mardi 1 juin 2021

RECOMMANDATION DÉCOUVREURS. UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE PÉDAGOGIQUE STIMULANTE AU LYCÉE CARNOT DE BRUAY LA BUISSIÉRE.

 

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Allez ! ça ne s’intéresse pas à la poésie, mais ces divers travaux réalisés par des élèves de premières du lycée Carnot de Bruay la Buissière, établissement dont je connais depuis longtemps le dynamisme et l’inventivité, témoigne de ce qu’il est possible de faire autour de toutes sortes de littératures avec les moyens numériques nombreux dont nous disposons. On y verra combien les jeunes ont généralement le plus grand plaisir à les utiliser pour y déployer avec intelligence leur créativité et en garder une trace partageable propre encore à les valoriser. Persuadé comme je suis, que le besoin de reconnaissance comme le soutient le philosophe allemand, Axel Honneth, l’emporte finalement globalement sur l’intérêt, je ne peux qu’encourager une nouvelle fois mes amis professeurs à se lancer avec audace mais également confiance, dans de telles pratiques, qui de plus, souvent, les combleront.

Si j’avais toutefois une remarque à formuler, je rappellerais que trop souvent malheureusement nos littératures actuelles, celles surtout qu’on oriente vers la jeunesse, si elles favorisent presque toujours des prises de conscience nécessaires, en viennent à favoriser de nouvelles postures. Sympathiques pour la plupart mais qui risquent d’éloigner les jeunes que l’on entend former à la prise de distance nécessaire que réclament toujours les complexités du monde ou des mondes, dans lesquels nous vivons. Mondes où doivent s’affronter intelligemment les perspectives, se négocier les positions, se déployer l’art essentiel de la nuance et, par-dessus tout, se connaître et se réfléchir les limites de toutes nos capacités d’expression.


dimanche 30 mai 2021

POÉSIE/PARTAGES N° 8. ELECTRO/CHOCS. TEXTES ET DESSINS DE LILI FRIKH.

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 J’ai découvert Lili Frikh grâce à cet ouvrage de la rumeur libre, Carnet sans bord, qu’il m’a paru à l’époque évident de retenir dans notre sélection du Prix des Découvreurs 2018-19. Depuis nos chemins se sont régulièrement croisés pour des rencontres qui à chaque fois m’auront bien convaincu que la voix de Lili Frikh, je veux dire par là sa profondeur de vie, son exigence, la singulière énergie qui l’anime avec toute la revendication d’être qui constamment la traverse, est une de celles dont nous avons le plus besoin pour comprendre à quel point la parole, les mots, que nous jetons souvent sans trop y penser sur le vide, doivent comme elle le fait, venir de bien plus loin, de bien plus près, que de l’intelligence abstraite, des sentiments préfabriqués, qui ne servent illusoirement, qu’à nous rassurer sur la fragilité de notre condition.  

Conçu à partir d’une série de textes soigneusement choisis et ordonnés par Lili Frikh, qui a puisé dans certaines de ses publications, Électro/chocs, illustré de plusieurs dessins réalisés par elle donnera aussi à entendre 5 morceaux, dont deux inédits, à retrouver sur YouTube en cliquant simplement sur les liens. C’est tout l’intérêt de ces publications numériques que de permettre un accès élargi à la sensibilité complexe de certains poètes-artistes et de leur permettre d’échapper aux limites de l’édition traditionnelle sur papier. Merci donc à Lili Frikh pour cette confiance accordée.

Feuilletez sur Calaméo ou télécharger le PDF pour le lire en double page.

 
 

jeudi 20 mai 2021

CAHIER D’EXTRAITS PRIX DES DÉCOUVREURS 2021-22. ET PUIS PRENDRE L’AIR D’ÉTIENNE FAURE AUX ÉDITIONS GALLIMARD.

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 Second de nos Cahiers d’accompagnement pour le Prix des Découvreurs 2021-22, le document que nous mettons aujourd’hui en ligne est consacré à l’ouvrage d’Étienne Faure, intitulé Et puis prendre l’air. Publié par Gallimard ce livre se situe dans la droite ligne de l’idéal défini par Baudelaire dans ses Petits Poèmes en Prose, celui d’« une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ». Et comme chez son illustre prédécesseur si ce recueil brosse bien comme une série de tableaux de notre vie moderne, il n’en est pas moins aussi l’occasion d’exprimer la nostalgie de tout ce qui avec le temps, les temps, s’il n’a pas disparu, s’en va disparaissant. À commencer par les mots, les tournures, aujourd’hui délaissées que c’est un régal ici, au détour de la phrase de voir revivifiés.

Il sera, je pense, intéressant de faire réfléchir notre curieuse jeunesse à cette profondeur de langue, à sa capacité aussi d’entrecroiser tant de plans de réalité, intérieures comme extérieures. De donner ainsi, aussi bien à voir, à sentir, qu’à réfléchir et à rêver. Comme c’est le cas encore avec son medium propre du beau travail de Rémi Tournier qui a bien amicalement accepté d’accompagner les extraits que nous avons choisis de certaines de ses photographies.

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lundi 17 mai 2021

CAHIER D’EXTRAITS PRIX DES DÉCOUVREURS 2021-2022. PAYSAGES CUBAINS AVEC PLUIE D’ADA MONDÈS AUX ÉDITIONS DU PETIT VÉHICULE.

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 Suite à la publication de notre sélection pour l’édition 2021-2022 du Prix des Découvreurs, nous avons le plaisir de mettre en ligne le tout premier Cahier d’accompagnement consacré au livre d’Ada Mondès, Paysages cubains avec pluie  – Paisajes  cubanos con lluvia, paru aux éditions du Petit Véhicule.

Les divers Cahiers que nous mettrons progressivement en ligne sont conçus pour permettre à l’ensemble des jeunes qui participeront à notre opération de découvrir facilement et de façon attractive, l’ensemble des ouvrages sélectionnés à travers un choix significatif d’extraits. Les illustrations nombreuses qui les accompagnent ne sont pas destinées à faire joli mais à fournir outre des éléments supplémentaires de compréhension, quelques pistes pouvant donner lieu en classe à des parcours d’Éducation Culturelle et Artistique (les fameux EAC).

Le Prix des Découvreurs comme son nom l’indique a effectivement pour vocation de permettre à ceux qui y participent la plus large ouverture possible aux univers poétiques mais aussi artistiques contemporains. Il tient également à montrer à quel point la poésie d’aujourd’hui peut constituer mieux que la télévision « une fenêtre ouverte sur le monde ». Ainsi, le Cahier d’une dizaine de pages que nous consacrons à Ada Mondès, propose une réflexion sur le  voyage et sur l’ensemble des clichés qui lui sont associés, opposant à partir de l’évocation de Cuba que nous livre l’auteur, la réalité complexe et souvent misérable de ce lieu à l’ensemble des représentations grossières que cherche à nous en donner l’industrie touristique. Et les professeurs qui voudraient utiliser ce Cahier à des fins pédagogiques y trouveront, notamment en suivant les liens que nous proposons[1], toutes sortes de possibilités pour stimuler la curiosité et l’ouverture d’esprit de leurs élèves.

Pour terminer, rappelons que notre association se propose de mettre en relation les élèves avec les auteurs qu’elle sélectionne. Ces derniers peuvent pour la plupart se rendre dans les classes, voire si cela n’est pas possible pour des raisons financières, échanger par les moyens virtuels que chacun a pu apprendre à apprivoiser au cours de ces derniers mois.

 Contact : lesdecouvreurs@orange.fr / 07 68 73 53 47

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[1] On trouvera par exemple à voir et écouter une vidéo dans laquelle le comédien Fabrice Lucchini lit le célèbre poème de Baudelaire Le Voyage, sur un fond d’images d’archives, à caractère très illustratif mais d’une très grande richesse. On pourra faire alors réfléchir les élèves à cette notion d’illustration en comparant le choix fait dans cette vidéo à celui effectué par les éditions du Petit Véhicule avec les images de Josette Digonnet qui accompagnent le livre. Le lecteur aura aussi l’occasion d’entendre Ada Mondès lire sur scène ses propres œuvres, répondre à divers entretiens tout en écoutant la superbe musique du groupe Buena Vista Social Club. De là peut-être aussi aura-t-il envie de voir le film que lui a consacré Wim Wenders. Puis de lire, outre bien sûr ce chef-d’œuvre de la littérature mondiale qu’est le Vieil homme et la mer d’Hemingway, quelques auteurs cubains ne serait-ce que le grand Alejo Carpentier, voire l’un ou l’autre de ces poètes que cite Ada Mondès à l’intérieur de son livre…

 

dimanche 16 mai 2021

POÉSIE À HAUTEUR D’HOMME. SUR LE DERNIER NUMÉRO DE LA REVUE CONTRE-ALLÉES.

Plaisir aujourd’hui de parcourir le dernier numéro de la revue Contre-Allées qui derrière le caractère disons minimaliste de sa forme : un ensemble d’une douzaine de feuilles A4, plié puis agrafé, qui n’a rien au premier regard d’un bel objet de collection, livre depuis des ans et des ans des textes que bien des publications sur papier glacé, au graphisme avantageux, pourraient lui envier. C’est que les personnes qui la dirigent, Romain Fustier en particulier et Amandine Marembert, sans compter sans doute les membres de leur rédaction Emmanuel Flory, Armelle Leclercq et Aurélien Perret, que je n’ai malheureusement pas la chance d’avoir pu rencontrer, s’y connaissent en matière de poésie. De poésie durable, veux-je dire, c’est-à-dire de poésie qui parle à la plupart des lecteurs que nous sommes. Étant d’abord humainement, charnellement, mais aussi culturellement et en langue, habitée. Il est bon que de telles publications qui assurent le partage attentif et régulier d’une poésie à hauteur d’homme (pardonnez-moi de continuer à considérer ce dernier terme dans son acception neutre d’espèce, indépendante de toute signification genrée) existe et continue d’exister entretenant ainsi cette « effervescence incessante » dont parle Romain Fustier dans un avant-propos dont je partage pour l’essentiel tant la généreuse vision que l’élan combatif.