vendredi 14 mai 2021

RECOMMANDATION DÉCOUVREURS. EXPOSITION DE REPTILES VIVANTS CHEZ LANSKINE.

Dommage sans doute que ce dernier livre ne me soit parvenu que ces tout derniers jours. Il aurait fait sûrement un bon candidat pour entrer dans notre nouvelle sélection du Prix des Découvreurs. Qu’à cela ne tienne, on retrouvera sûrement la poésie décapante et singulière de Guillaume Marie dans une prochaine sélection. En attendant je ne peux qu’encourager ceux qui nous font confiance à aller voir du côté de cet auteur qui me semble savoir aborder les questions les plus graves avec toute la liberté et la baroquerie de ton auxquelles notre époque est en train de s’habituer. Pour le meilleur parfois. Et pour le pire.

LIRE UN EXTRAIT SUR LA CORRIDA.


 


 

AUDACE ET GÉNÉROSITÉ. SÉLECTION 2021-2022 DU PRIX DES DÉCOUVREURS.

 

Détails des fresques de l’artiste lithuanien Petras Repšys à l’Université de Vilnius

C’est avec un peu d’avance finalement que nous publions aujourd’hui la sélection pour l’édition 2021-2022 du Prix des Découvreurs.

Comme nous l’avons déclaré à de nombreuses reprises, nous ne prétendons pas à travers cette sélection établir la liste des meilleurs ouvrages de poésie parus au cours de ces derniers mois. Notre ambition est autre. Elle consiste seulement à proposer aux jeunes à qui elle est destinée un ensemble de textes dont la diversité leur permettra facilement de comprendre combien aujourd’hui est ouvert l’éventail des possibilités par lesquelles chacun peut se mettre à relier ses paroles à sa vie. À moins que ce ne soit ses vies à sa parole.

jeudi 6 mai 2021

TOUT SAVOIR SUR LE PRIX DES DÉCOUVREURS.

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Nous lancerons dans les semaines qui viennent l’édition 2021-2022 du Prix des Découvreurs qui nous l’espérons connaîtra un dénouement plus heureux que ceux que viennent de connaître les deux éditions précédentes que la Covid aura empêchées d’aller jusqu’à leur terme.

Notre sélection est presque achevée et sera rendue publique avant le 31 mai prochain. Pour inciter les enseignants à s’inscrire le plus tôt possible à notre opération nous publions aujourd’hui cette brochure qui leur donnera toutes les raisons de rejoindre la grande équipe des découvreurs d’art et de poésie que nous appelons de tous nos vœux à voir, à travers leur engagement, sans cesse s’élargir.

S’inscrire à notre opération n’a jamais été plus simple. Y participer jamais aussi nécessaire.

Pour télécharger la brochure, cliquer sur ce lien : TELECHARGER

mardi 4 mai 2021

POÉSIE/PARTAGES N° 7. POÈMES CHOISIS DE THIERRY METZ ACCOMPAGNÉS DE PHOTOGRAPHIES D’ODILE ROBINOT.

Cliquer pour ouvrir le Cahier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui, j’ai découvert les photographies d’Odile Robinot sur Facebook. Qui n’est pas que le simple déversoir des frustrations narcissiques qu’on connaît. Et se prête heureusement aussi à d’autres types nourrissants de rencontres. Mais comme rien ne me semble pire aujourd’hui que de s’installer à demeure dans le pur virtuel, de ne tisser de liens qu’abstraits, théoriques, immatériels, quand il m’a fallu songer à trouver un artiste pour accompagner de ses images le Cahier que j’envisageais de consacrer à l’un de ces poètes[1] que je propose régulièrement à l’attention de ceux qui veulent bien me faire un peu confiance, j’ai pensé à cette Odile Robinot qui me semblait avoir la forme de sensibilité qui me paraît nécessaire à la réalisation d’un travail de ce genre. Au téléphone nous avons donc parlé. Nous sommes découverts des points communs. Géographiques, poétiques ainsi que des affinités de caractère. Et c’est ainsi qu’échangeant, pour le pur plaisir d’échanger et d’apprendre à se connaître et sans que je me souvienne du cheminement qui a pu y conduire, je me suis retrouvé à lui proposer de me faire parvenir la matière d’un Cahier consacré à un poète auquel je n’avais pas pensé mais dont je sais à quel point certains de mes amis le vénèrent.

Aujourd’hui donc, j’ai le plaisir d’inviter tous ceux qui s’intéressent à ce blog à découvrir ce nouveau Cahier numérique de Poésie en Partages consacré à Thierry Metz ainsi qu’au travail photographique d’Odile Robinot qui l’accompagne. Odile Robinot pour qui la poésie constitue depuis longtemps un espace privilégié de relation au monde qui l’entoure a effectué la sélection des textes qu’elle a choisi de faire résonner avec ses propres photographies. Ce n’est pas à moi naturellement de juger ici du résultat de ce travail mais je suis sûr qu’il saura toucher la plupart de ceux qui auront la curiosité de s’y pencher. Comme je suis sûr que seront nombreux ceux qui auront plaisir à constater que la voix de ce beau poète que fut Thierry Metz, bien au-delà de sa disparition, continue de se faire entendre. Et d’être partagée.  

LIRE LE CAHIER AVEC CALAMEO

[1] En l’occurrence il s’agissait de Camille Loivier dont on découvrira bientôt le Cahier que nous lui consacrons, acompagné lui aussi des photos d’Odile Robinot.

 

lundi 3 mai 2021

ÉCRIRE SUR LES BORDS. OURLETS II DE CLARA REGY AUX ÉDITIONS LANSKINE.

J’étais passé, quand il est paru en 2019, à côté de ce petit livre d’une cinquantaine de pages que son auteur, Clara Regy, vient de m’adresser. Ourlet II qui fait suite à un livret d’une quinzaine de textes publiés par la Porte, est un ouvrage touchant. Profondément filial, il a le mérite parmi la somme des publications qui aujourd’hui exploitent le filon des relations intra-familiales, de sonner juste et d’évoquer avec retenue et simplicité cette relation père/fille, passé/présent, intériorité/extériorité, que les mots quels qu’ils soient, peineront toujours à circonscrire.

 Le titre de prime abord un peu mystérieux, Ourlet, donne finalement la clé de ce travail délicat qui aura consisté pour l’auteur non pas à tenter de dresser un portrait en habits du père mais à en replier les bords de manière à empêcher, au moins pour elle, que son existence ne s’effiloche et à coudre ces bords – les mots repris d’un carnet - en leur ajoutant pour les renforcer la bande rapportée de ses mots propres.

vendredi 30 avril 2021

UN ART POÉTIQUE EN FORME DE VÉLO DÉGLINGUÉ ? SUR LE DERNIER LIVRE DE FANNY CHIARELLO AUX ÉDITIONS DE L’ATTENTE.

Oui, comme une sorte d’épopée travestie, hésitant entre genres sérieux, burlesque et héroï-comique, cette Geste permanente de Gentil-cœur par laquelle Fanny Chiarello nous conte en lignes – difficile ici de parler de vers - de onze pieds de long, son désir un peu fou de recroiser le chemin d’une joggeuse de 17 ans aperçue dans un parc un rien chagrin de l’ancienne commune minière de Sallaumines, entre rocade d’autoroute et lotissement populaire.

Afin de retrouver la belle dont le souvenir l’obsède, l’autrice/narratrice décide à la suite d’un large et réjouissant examen de la situation, exposé en prologue, de tenir une Permanence de onze jours en ce lieu, pour quoi, résidant à quelque trente-cinq kilomètres, il lui faut courageusement enfourcher sa rossinante monture dénommée Mon Bolide, un vieux vélo aux roues voilées, aux freins insignifiants, dépourvu de vitesses, de suspension, aux pneus de plus quasi impossibles à regonfler !

mardi 27 avril 2021

CE BIEN JOUIR ET BIEN PENSER D’ÉCRIRE. ASSEMBLAGES ET RIPOPÉES DE JEAN-PASCAL DUBOST AUX ÉDITIONS TARABUSTE.

C’est une nouvelle fois à « débauche plumitive au long cours » que les éditions Tarabuste invitent le bénévole lecteur – il en reste – avec Assemblages et ripopées composés par cet opiniâtre Ouvrier Verbal Complexe Qualifié (O.V.C.Q.)[1] qu’est Jean-Pascal Dubost. Reprenant ici des textes pour la plupart déjà parus dans diverses maisons suite à ces Résidences d’écriture « par quoi l’écrivain revêt officiellement sa fonction essentielle d’écrivain en temps donné (rétribué) et lieu précis », l’auteur, appareillant comme toujours les « mille (et plus) subtilités des langages humains » s’adonne à cet art du mélange et de l’invention fait avant tout chez lui des rencontres fécondes que suscite la fréquentation minutieuse autant qu’aventurée des textes anciens comme bien sûr modernes et des milliasses de dictionnaires, glossaires, listes, répertoires, tables, index, lexiques dont on imagine ses bibliothèques pleines jusqu’à craquer. 

 

Écrit suite à un séjour d’auteur à proximité d’un vignoble, celui de Grignan-les-Adhémar, Assemblages, le premier ensemble du recueil, sensé évoquer les plaisirs du vin, célèbre pour commencer l’intense fermentation d’intelligence et de langue mêlées par quoi s’élabore « en fût céphalique » le poème qui comme un bon vin se fait « d’assemblages de différents terroirs lexicaux et champs sémantiques favorisés cependant par une bonne exposition aux dictionnaires, aux documents » et paroles entendues. La métaphore file alors malicieusement de l’une à l’autre de ces deux éjouissantes réalités dont le commun est de réchauffer tant les sens que l’esprit et de se prêter, par travail éclairé portant sur choix des meilleures matières, à l’élaboration de produits inédits et goûteux.

 

Ripopées, terme qui lui aussi appartient au lexique du vin,  quoique connoté cette fois de façon négative, encore qu’il est des ripopées – j’en ai l’expérience – proprement extraordinaires tel cet Edelzwicker un soir bu dans une winstub de la rue des Juifs à Riquewihr, Ripopées donc, ensemble de textes adressés au cher Ronsard, pour cause cette fois de résidence au prieuré de Saint-Cosme où vécut et mourut l’illustre Sonneur Vendomois, n’est qu’une autre façon de cogner de la langue contre celle du maître ancien, s’amusant aux formes par lui expertement pratiquées, Epître, Epigramme, Imitation, Folastrie, Épipalinodie, Hymne, Dithyrambe, Epitaphe… pour jouir encore et encore du plaisir de « débigoter la langue dans la démesure du possible » sans s’abstenir de moquer au passage, en toute impertinence, le peu d’effets de ses vers amoureux sur la gent féminine et son souci trop marqué de la postérité, dite « branlette pérenne ».

 

vendredi 23 avril 2021

SUR L’ÉCART QUI EXISTE, UN LIVRE D’OLIVIER VOSSOT AUX ÉDITIONS LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE.

On ne sait trop de quoi parle précisément le livre d’Olivier Vossot qui tantôt évoque, à la troisième personne, l’alcoolisme destructeur du père, à la seconde, le travail créateur du grand-père poète, et à la première du pluriel comme à l’impersonnel, cette rumeur surtout qui partout de nos vies enfle. On ne sait rien du « tumulte que chacun porte ». Des pensées retenues. On reste pris dans cette brouille incertaine des choses. Ces lumières et ces ombres qui de partout font signes. Mais signes de silence. On comprend cependant qu’il est des enfances qui d’être confrontées à des figures de fuite et de chagrin, des existences lourdes, trop lourdes à porter, n’en finissent pas d’éprouver envers tout leur distance.

En courtes phrases tantôt interrogeantes, tantôt, peut-être à l’excès, gnomiques mais toujours d’une belle tenue, le texte d’Olivier Vossot tente de rendre compte de cette mémoire de vivre qui colore chaque instant de notre vulnérable et perméable présent. C’est émouvant. Fragile et secret à la fois. Comme une vitre à travers laquelle regarder le temps. En y posant comme c’est dit les doigts. Sans la pouvoir ou la vouloir ouvrir.

 EXTRAITS CHOISIS