Aujourd’hui, au-dessus du toit des maisons, ce ne sont pas des cheminées d’usines qui se dressent. Les toiles de John Caple né en 1966 dans les Mendips, petite région de collines au sud-ouest de Bath, montrent une campagne profonde. De maisons fortement blanchies, souvent isolées, au milieu d’arbres noirs, quand la saison s’avance à grands pas vers l’hiver et que diminuent les rouges clartés du jour. La peinture ici ne cherche pas le réalisme. Mais la présence. La présence de quelque chose, qui traverse le temps, nous rappelle, et nous fait habiter l’inquiétante étrangeté d’un moment suspendu bizarrement familier. Dans ces compositions d’apparence naïve, mais d’apparence seulement, c’est l’eau, celle des sources, des mares, des rivières, qui captent toutes les lumières. L’eau seule qui est mobile. Quand de la terre au ciel, les hommes devant leur maison, les fûts et les ramures dépouillées des arbres, et les collines au loin, dans leur ombre, font front. Se dressent. Et nous reviennent. Comme sourdes apparitions.
Chacun à notre place nous sommes les acteurs de la vie littéraire de notre époque. En faisant lire, découvrir, des œuvres ignorées des circuits médiatiques, ne représentant qu’une part ridicule des échanges économiques, nous manifestons notre volonté de ne pas nous voir dicter nos goûts, nos pensées, nos vies, par les puissances matérielles qui tendent à régir le plus grand nombre. Et nous contribuons à maintenir vivante une littérature qui autrement manquera à tous demain.
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