Il y a des rues, du ciel, des toits, des arbres, des trains, des couleurs, des saisons, de l’air… et par-dessus tout, comment dire, la forte sensibilité, l’intelligence subtile, d’une femme qui participe ici de la respiration profonde, unique et puissante de l’univers. Les hommes n’y sont pas oubliés, certes. Mais ramenés en fait à leur échelle absurde, dérisoire. (p.92)
Poreuse au monde, Cécile Riou, de toute évidence l’est. Non seulement de façon passive comme on le voit souvent mais de manière active. Avec une constance en tout cas qui ne se dément pas. « Promeneuse », elle se dit. Démarquant bien ses itinéraires de tous ces parcours casaniers que dictent les obligations sociales, le souci de leur commune ou singulière rentabilité, (p.70) elle marche. Elle roule. Et vole. S’envole. De son appartement/terrasse au cœur de la ville de Bourges où en partie elle travaille, jusqu’au soleil, à la lune, aux étoiles, faisant sienne finalement la remarque de Pascal à propos de l’infini dont le centre comme il dit est partout.