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Qu’est-ce qui peut bien constituer l’authenticité d’un
monument ? Est-ce principalement comme semble le penser la majorité d’entre
nous, la persistance dans le temps de ses matériaux d’origine. Auquel cas rien,
nous venant des plus lointains passés, ne sera plus authentique bien entendu qu’une
ruine. Ou, comme c’est par exemple le cas pour la tradition japonaise, la forme
qui porte son esprit ou pour mieux dire le modèle immatériel qui aura pu dans
le passé en susciter la construction et par la suite son usage.
Á
ce moment de notre petite histoire nationale où nos responsables politiques auront
à se prononcer sur les suites à donner à l’incendie de Notre-Dame-de-Paris, ces
questions naturellement se posent. En des termes je veux bien le croire
beaucoup plus complexes encore. C’est pourquoi je ne crois pas inutile de
partager sur ce blog quelques réflexions qui me sont venues à la suite d’une
visite du Château de Pierrefonds qu’on peut finalement considérer comme emblématique d’un
type de restauration penchant plutôt du côté de la conception
japonaise. Viollet-le-Duc n’a-t-il
pas là, dans sa quête du monument perdu situé l’authenticité dans la
reconstruction, à force de plongées dans le passé et d’un inlassable travail d’observation et de connaissance mais à partir aussi des matériaux et des techniques de son temps, d’un modèle idéal de gothique capable de
parler à nouveau à l'esprit.
On trouvera dans ce dossier outre mes réflexions sur le site
et quelques rapides recommandations pour le séjour, deux textes
particulièrement intéressants que je donne dans leur intégralité, l’un d’Anatole
France exprimant ses réactions à la découverte de Pierrefonds juste après sa
restauration, l’autre de Victor Hugo, un pamphlet
magnifique et bizarrement très peu connu, que je recommande vraiment à tous pour sa verve inimitable et pour
les multiples échos qu’il peut faire à notre sombre actualité.
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