Egon Schiele, La Jeune Fille et la Mort |
Oui, amis
enseignants. Il pourrait être intéressant à l’école, plutôt que de trop
chercher à vouloir découvrir ce que peut bien signifier, en soi, tel poème
écrit il y a maintenant des siècles, de réfléchir à la nature de l’écho que des
lecteurs actuels, en fonction de leur situation propre, peuvent toujours percevoir
en lui.
C’est le 30
ou 31 mars 1902, un dimanche donc ou un lundi de Pâques, jour de résurrection,
que Guillaume Apollinaire, pénètre pour la première fois dans l’Alter Nördlicher Friedhof de Munich dont
les tombes aux allures parfois inattendues semblent surgir d’un flot de mousses
et de verdure. De ce qu’il ressent alors, découvrant - à l’intérieur de ce
qu’on appelait autrefois l’obituaire,
mot disparu remplacé dans notre franglais d’aujourd’hui par l’expression Funeral Home - une troupe impassible de
morts, gentiment préparés et bien allongés dans leur bière et qui semblent
l’attendre, on n’en saura rien que la fantaisie qu’après quelques vicissitudes,
il intégrera à son recueil Alcools, sous
le titre de La Maison des morts.