Affichage des articles triés par pertinence pour la requête CONTOURS PERDUS. Trier par date Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par pertinence pour la requête CONTOURS PERDUS. Trier par date Afficher tous les articles

lundi 16 décembre 2024

MÊME DEVANT CES BRAISES SUIVI DE DEUX POÈMES LÂCHÉS DE GEORGES GUILLAIN EN ÉDITION NUMÉRIQUE.

Cliquer pour accéder à l'ouvrage

 

Dans ce petit milieu de la poésie auquel j’appartiens, beaucoup se montrent réticents vis-à-vis de la publication numérique. Le fait que la plupart des ouvrages publiés, quelle que soit la maison d’édition qui s’y soit employé, peinent à se voir écouler à plus d’une centaine d’exemplaires, n’empêche rien. Le petit milieu de la poésie cherche toujours et avant tout à se voir lu sinon simplement vu, en édition papier.

Pour avoir cependant constaté que les diverses publications numériques qu’avec L.D. (Les Découvreurs) j’ai depuis quelques années diffusées sur mon blog avec le seul soutien d’un relais sur Facebook, pouvaient parfois bénéficier de plus d’un millier de vues quand les quelques ouvrages papier pourtant d’excellente qualité que nous avons réalisés n’avaient trouvé que quelques dizaines d’acheteurs, je n’ai aujourd’hui plus la moindre hésitation à proposer aujourd’hui de lire sur écran l’ouvrage dont je me dois de dire maintenant quelques mots.

Comme ces Contours perdus[1] que j’ai proposé de découvrir il y a quelques mois, même devant ces braises, est un ensemble de textes pour moi très ancien dont l’écriture se sera étendue de la toute fin des années 1990 au tout début des années 2000. Pendant près d’un quart de siècle j’aurai assez régulièrement relu ces pages sans éprouver le besoin comme l’envie de leur trouver un éditeur. compris dans le paysage, avec la terre au bout, parmi tout ce qui renverse, les trois ouvrages que les éditions Potentille, de l’Atelier la Feugraie et du Castor Astral ont publié de moi entre 2010 et 2017, plus aboutis, construits et surtout plus ouverts sur des espaces débordant plus largement le cadre de ma sensibilité ou émotivité personnelles, m’ont paru de nature non à discréditer mes textes plus anciens, mais à en rendre pour moi l’intérêt moindre.

mardi 17 septembre 2024

CONTOURS PERDUS. 13 POÈMES RETROUVÉS DE GEORGES GUILLAIN.

 

Très longtemps j’ai considéré la poésie comme une façon pour moi d’être aussi un peu peintre. Non plus le peintre d’une réalité extérieure que je me serais employé à rendre parfaitement reconnaissable mais celui d’une autre dimension de réalité qui, intérieure, prenant forme dans l’espace rendu sensible d’un langage – peut-être devrais-je dire ici d’une langue – rendrait physiquement, émotivement et pourquoi pas intelligemment, compte d’une expérience de vie. Même si cette dernière ne se limite qu’au seul moment, parfois très long, de l’écriture.

En dessin, un contour perdu est un contour qui s’estompe, s’efface, disparaît avant de répparaître plus loin. Les quelques poèmes que j’ai rassemblés sous cette appellation ont été écrits au cours de la dernière décennie du siècle passé. Comme beaucoup de mes textes je n’ai pas cherché à les faire publier. J’en ai seulement utilisé des éléments dans une section d’avec la terre au bout publié en 2011 à l’Atelier La Feugraie. Si je les expose aujourd’hui sur ce blog , les faisant ainsi réapparaître autrement à mes yeux, c’est qu’ils me semblent toujours dire quelque chose, par eux-mêmes, de la parole poétique. Sa façon d’aller vers. D’être toujours en mouvement. Habitée qu’elle est d’une tension vitale, d’une énergie, d’une attention, qui, bien que vaillamment portée à ce qui au fond fait notre commune et fuyante existence, ne l’empêche malheureusement pas de se perdre, tomber, dans beaucoup de vide ou de silence.

Je vois comme nombre de poètes véritables souffrent de n’être pas entendus. Mais j’ai depuis longtemps compris que c’était là, le plus souvent, le lot de tous ceux qui, en matière d’art, ne se voient pas portés par la puissance des amitiés, des réseaux, par l’opportune façon aussi dont leur travail en arrive volontairement ou non à croiser les formes, thématiques, problématiques voire les modes, emballements ou postures  du moment.

Déconcertante, toute poésie véritable, finit toutefois toujours par trouver son lecteur. Ne serait-ce qu’à travers la redécouverte qu’en fait ensuite, parfois beaucoup plus tard, son auteur. Qui réapprend ainsi à se connaître. Dans ce qu’il eut un jour, un moment, superbement à vivre, à travers la façon dont sans se soucier plus avant que la cheminée soit vide, il aura su souffler sur la braise des mots.

Lire les poèmes en PDF

Lire avec Calameo