mercredi 12 juin 2024

CONCILIER LE CŒUR AVEC LA RAISON GRÂCE AU PREMIER ROMAN DU PHILOSOPHE ET POÈTE ALEXANDRE BILLON.


Je garde pour l’été le plaisir de lire ce premier roman d’Alexandre Billon que ses interventions dans le cadre de sa sélection pour le Prix des Découvreurs 2020, qu’il a d’ailleurs remporté, m’ont permis de mieux connaître.

J’y trouve déjà comme un air de famille avec le beau roman, à mon sens injustement traité de Richard Powers, Sidérations, paru chez Actes Sud.

Pour moi, je ne doute pas que l’intelligence dépourvue de posture et la sensibilité sans affèterie que j’ai reconnues chez cet auteur enrichiront mes belles soirées ligures.

 

dimanche 9 juin 2024

LES DÉCOUVREURS CONTINUENT !

QUELQUES PAGES EXTRAITES DE NOTRE CAHIER CONSACRE A STEPHANE BOUQUET

Depuis pas mal d’années, mon mois de juin aura été presque entièrement occupé par la mise en forme de ce qui a fini par devenir mes Cahiers d’accompagnement du Prix des Découvreurs : des livrets d’un peu plus de vingt pages destinés à faciliter aux jeunes ainsi qu’à leurs professeurs l’entrée dans les ouvrages de nos diverses sélections. Composés d’une rapide présentation, de quelques brefs commentaires se voulant éclairant, ils présentent l’originalité d’accompagner plusieurs extraits significatifs de chacun des ouvrages par un choix d’images sensées en éclairer comme en prolonger la lecture, le soin apporté à la mise en page comme à la réalisation de ces livrets étant aussi voulu pour en augmenter l’attrait. C’est par dizaines de milliers que se comptent leur vue. 

vendredi 7 juin 2024

MA SÉLECTION D’OUVRAGES RÉCEMMENT REÇUS.


 

Où nous voyagerons des berges du lac Michigan à celles du golfe d’Aden en passant par les cases des Bijoux de la Castafiore d’Hergé, des couloirs d’hôpitaux, oscillant du temps de la douleur à celui espéré de la fête, à la poursuite d’un sens qui même recherché à travers le passé reste toujours devant soi, à venir. On y entendra le cri de Tarzan, peut-être celui des hyènes évoquées dans certaines lettres de Rimbaud l’africain. On mourra avec nombre d’illusions pour mieux renaître parmi les mille et une pattes d’oiseau des signes. On passera par les proses, le sonnet, les vers blancs… tous les types possibles de justification. Cela pourra venir en rafales, en murmures, sous formes de relevés, de notations, de creusements, de croisements, d’invocations, d’évocations, de traductions, transpositions, célébrations, fustigations… La poésie est toujours belle qui va du cœur jusqu’aux confins. Puis se retourne. Hâte, maintenant qu’avec l’arrêt du Prix des Découvreurs ma liberté de lectures m’est redonnée entière, de suivre un peu plus à la trace, ces livres qui rappellent à quel point notre monde et ses images sont divers. Et attendent par nous d’être mieux accueillis.

jeudi 6 juin 2024

À PROPOS DE L’APPEL AU BOYCOTT DU MARCHÉ DE LA POÉSIE.


 

Que les esprits sont prompts à s’enflammer ! À peine prennent-ils connaissance d’une chose, en l’occurrence une décision, qui déplaît, qui sûrement prête à discussion, qu’au lieu d’en rechercher les véritables et différents mobiles, de rediscuter avec les parties concernées des faits et des résolutions, ils se précipitent,  prêtant à leur prochain les motivations sinon les plus noires, du moins les plus basses pour en appeler publiquement sans attendre aux ultimes condamnations. Manière pour certains, de se donner obliquement la noble et facile posture du combattant farouche à l’intraitable probité.

 

lundi 3 juin 2024

LA DIVULGUE DE GUILLAUME ARTOUS-BOUVET À LA RUMEUR LIBRE. DÉVISAGER POÈME. QUELLE RÉVÉLATION !

 

 C’est à une expérience de lecture hors du commun que nous invite une nouvelle fois Guillaume Artous-Bouvet avec son dernier livre, La Divulgue, suivi d’Aragne et de Merveillement, publié par la rumeur libre. J’ai plusieurs fois évoqué les ouvrages de cet auteur et sa façon bien à lui de partir d’un référent culturel célèbre, pages de romans de Balzac (Glacis), histoire de la Dame de Shalott illustrée par le peintre préraphaélite Waterhouse (Vitré), cycle arthurien avec sa Prose Lancelot, insistant sur la façon dont, arrachant la langue à ses points de fixation habituels, nous la rendant en partie étrangère, sans qu’elle se montre jamais en revanche illisible, il lui redonne comme sa jouissance première, la rendant toute ou presque à sa poétique fonction qui est non de s’évanouir, se dissoudre dans la transmission qu’elle ferait d’un sens, mais de se maintenir et brasiller, toujours, en premier plan. Dans son irréductible présence. 

vendredi 31 mai 2024

RECOMMANDATION DÉCOUVREURS : LE ROMAN DE MARA DE GÉRARD CARTIER CHEZ TARABUSTE.

MANET, BOUQUET DE VIOLETTES ET EVENTAIL

Fiction lyrique ou bien plutôt forme subtile et dense de lyrisme fictionnel, le Roman de Mara de Gérard Cartier, paru il y a quelques semaines chez Tarabuste, est de ces ouvrages de poésie qui retient le lecteur exigeant – c’est-à-dire qui ne s’arrête pas à la joliesse comme à l’apprêt séduisant des surfaces – par son caractère stimulant. Tant pour l’esprit que pour la sensibilité. Fruit d’un long et difficile mûrissement qui aura failli d’ailleurs avorter en chemin, Le Roman de Mara, nous informe tout d’abord l’éditeur est, à travers les 33 x 3 poèmes d’une page qui le composent, « celui d'une enfant qui grandit, découvre le monde et s'émancipe ; c'est aussi le roman de son père, qui l'élève seul et à qui elle échappe peu à peu. » C’est encore, pour une large part, une façon pour son auteur d’évoquer la figure absente mais toujours revenante, d’une femme tragiquement disparue, désignée le plus souvent par une simple initiale que le texte dévoile toutefois à deux reprises sous le prénom d’Ornella.

vendredi 24 mai 2024

ANTHOLOGIE DECOUVREURS : PASCAL COMMERE, GARDER LA TERRE EN JOIE.



 

 S’il me faut aujourd’hui revenir
saluer la terre, arpenter
chemins et sentiers à la tombée du jour,
cependant qu’émerge dans l’hiver alentour
la clarté chétive des pierres entraperçues
entre les mousses des murs.

jeudi 23 mai 2024

SELECTION DECOUVREURS 1998-2024 !


 

ÇA DONNERAIT PRESQUE ENVIE DE TOUT RECOMMENCER.



Passé le temps de la récupération voici quelques images qui serviront de souvenirs à propos de la toute dernière journée de remise du Prix des Découvreurs qui cette année aura mis à l’honneur l’ouvrage de François Coudray, Ça veut dire quoi partir. On appréciera la convenance de ce titre pour une journée où nous tirons nous-mêmes, comme on dit, notre révérence, fiers d’avoir contribué à notre échelle à une plus grande diffusion de la poésie de notre temps et désireux maintenant d’employer notre temps d’une manière plus libre, vis-à-vis notamment des calendriers et des institutions.

lundi 20 mai 2024

POUR LA TOUTE DERNIÈRE DU PRIX DES DÉCOUVREURS.

CLIQUER POUR DÉCOUVRIR LES RÉALISATIONS DES ÉLEVÉS

 

Plaisir de recevoir aujourd’hui pour le partager sur ce blog le lien vers les travaux réalisés dans le prolongement de leur participation au Prix des Découvreurs, par les élèves d’une classe de Secondes du lycée Carnot de Bruay la Buissière où j’aurai également eu la chance, cette année, d’être accueilli deux fois, la première pour évoquer le travail du poète, la seconde pour y présenter Milène Tournier.

Demain au théâtre Monsigny, ces jeunes accompagnés par leurs professeurs auront la chance d’assister à la remise du Prix à François Coudray, dans ma bonne ville, comme on dit, de Boulogne. D’assister aussi à la performance de Laurence Vielle et de son musicien Vincent Granger. Mais aussi de lire quelques-uns de leurs textes.

Ce sera bien de les avoir avec nous pour cette toute dernière.

De se dire en repensant à travers eux à cette aventure qui aura duré plus d’un quart de siècle qu’elle n’aura pas été vaine. Et qu’avec tous ces jeunes, leurs professeurs, les auteurs, les éditeurs, tous ceux qui nous auront fait confiance, nous aurons été bien accompagnés.

 

dimanche 19 mai 2024

À PROPOS DU DERNIER LIVRE DE PIERRE VINCLAIR ET D’UN CERTAIN « FLAIR POÉTIQUE ».


 

Je m’apprêtais hier à partager le poème ci-dessus extrait de parmi tout ce qui renverse, poème dont je constate qu’il me parle toujours tellement, en dépit de l’impossibilité où je demeure de le traduire en une claire et complète signification quand commençant à lire le tout dernier ouvrage de Pierre Vinclair, Vision composée, dans lequel l’auteur partage avec nous ses réflexions à l’occasion de la traduction qu’il entreprend d’une vingtaine de poèmes d’Emily Dickinson, j’ai ressenti cette émotion somme toute assez rare de voir que certains des passages que je lisais éclairaient de façon lumineuse la démarche à laquelle ce poème, me semble-t-il, sacrifie.

Voici.