Tension de grille
Le thoracique est de pilonner le sujet comme apparence devancière, quoique l'apparition objective soit l'unique manière de se rejeter en arrière. Cette cause affûte tout car le nom ne doit pas être prononcé. Les mots de même assonance doivent être tus également. La tension s'étend à la file du fils et de la fille, au lignage près. Ce mouvement est celui des trayeurs de mon âme qui n'ont cessé de me retraire. D'où l'origine ballottée d'être le mot de passe, non plus d'os, comme tout à l'heure, mais de degrés. Or, le virement de la chose arrive toutes les fois que les termes sont contradictoires, alors que non, la défectibilité du rien montre la puissance d'agir du néant.
Qu’on ne s’attende pas que je rende clair ici le propos de Patrick Wateau qui débute Tension de grille, l’une des courtes proses rassemblées sous le titre de BRAIRE-ÂNE aux éditions Obsidiane. Car ce que se propose l’auteur à travers ces phrases dont l’énigme l’emporte à chaque fois sur le caractère d’évidence que pourtant la claire syntaxe affecte de leur conférer, n’a rien de cette pensée mimétique qui ne se sert des mots que pour les faire aussitôt s’abolir dans quelque illusion de choses.