Tout sépare cette allégorie du feu peinte en 1566 par Arcimboldo
qui célèbre la puissance guerrière de l’Empereur Maximilien II de Habsbourg, à l’époque en
lutte contre Soliman le Magnifique, du tableau qu’à 14 ans, en pleine guerre
mondiale, Giacometti intitula La Paix
et qu'on peut découvrir à l’Albertina de Vienne.
Que les enfants qui tiennent ici
entre leurs mains, non une colombe blanche mais un merle sans doute - ce qui me fait
personnellement penser à l’admirable texte de Fabienne Raphoz sur le merle de
son jardin (dont on trouvera un extrait page 30 de notre Dossier Découvreurs 2013) - soient ce que nous avons de plus précieux et que l’avenir que nous leur
construisons constitue l’interrogation fondamentale qui devrait nous habiter
tous, voilà ce qui pour moi ne souffre plus discussion.