Tant de choses en nous qui, venues de l’infinité de mondes parmi lesquels nous nous mouvons, nous travaillent, façonnent, polissent. Perméables nous sommes. Qui ne finissons jamais d’accueillir, composer, recomposer, avec nos formes propres, ce plein partout de tout ce qui existe et bien entendu nous déborde. Nous déborde. Comme cette pile d’ouvrages dont je vois bien aujourd’hui que je n’aurai pas le temps de les lire. Encore moins celui d’en dire quelque chose. Vivre en fait ici c’est choisir.
Pour ne pas renoncer.
Les trois livres que je m’apprête donc ici à rapidement présenter, sont des livres que j’ai choisis. Pour la façon propre et remarquablement singulière dont leur auteur témoigne de ce lien profond entre sensibilité puissante et attention aux choses par quoi ne peut que s’élargir, s’approfondir, l’inépuisable conversation que nous entretenons avec les choses. Je ne suis pas de ceux qui pensent que ce qui finalement compte dans le poème est sa façon de fabriquer le sens[1]. M’importent avant tout les clartés, mêlées bien sûr de ténèbres, qu’il projette dans la forêt d’images qui composent nos mondes.