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Les amateurs de poèmes courts, j’imagine qu’il s’en trouve au moins autant sinon plus, que de poèmes longs, trouveront j’espère leur bonheur dans ces neuf shifumi – j’hésite à mettre ou pas un « s » - que j’ai retenus du dernier livre de Laurent Albarracin qui part donc de ce jeu bien connu emprunté au Japon qui lui a donné son nom. Chez nous le pierre, papier, ciseaux aura fini par supplanter la mourre, ce jeu du nombre illusoire des doigts qu’évoque dans L’Ermite, Guillaume Apollinaire. Oui, Guillaume, les humains savent tant de jeux ! Dont ceux qu’ils pratiquent avec les mots (nombre/nombril !), toutes les formes du langage, reportées sur la page, modulées par la voix, éclairées par l’esprit, sont loin d’être les moindres.
Au lecteur maintenant de jouer. Peut-être aussi d’arbitrer. S’il retrouve bien entendu la règle. Qui sans doute est extensive. Souple. L’art ayant quand même toujours besoin pour se parfaire, de liberté.