J’ai eu la chance de voir l’intéressante et instructive exposition réalisée par le Louvre autour de Cimabue. L’exposition est courte n’occupant qu’un assez petit espace mais fournit un merveilleux écrin à cette œuvre magistrale qu’est la grande Maesta conçue pour l'Église San Francesco de Pise et devenue propriété du musée depuis sa confiscation en 1813 par Napoléon.
Comme le disait il y a une vingtaine d’années le peintre Soulages, on ne parle généralement de Cimabue que comme un précurseur de Giotto, rappelant la formule de Dante à son propos qui signale que l’élève s’est très vite emparé de la gloire promise à l’origine à son maître qui sut peut-être le premier libérer la peinture italienne, sinon occidentale, de l’emprise du style grec hérité de la peinture byzantine, en la faisant accéder à un certain réalisme.