LES DÉCOUVREURS / éditions LD

Chacun à notre place nous sommes les acteurs de la vie littéraire de notre époque. En faisant lire, découvrir, des œuvres ignorées des circuits médiatiques, ne représentant qu’une part ridicule des échanges économiques, nous manifestons notre volonté de ne pas nous voir dicter nos goûts, nos pensées, nos vies, par les puissances matérielles qui tendent à régir le plus grand nombre. Et nous contribuons à maintenir vivante une littérature qui autrement manquera à tous demain.

Pages

  • ACCUEIL
  • ARCHIVES DECOUVREURS 1
  • CITATIONS DU JOUR
  • DOSSIERS À TÉLÉCHARGER
  • QUI SOMMES-NOUS ?
  • CONTACT

jeudi 15 février 2018

DÉCHIRER NOTRE FILET MENTAL. GALERIE MONTAGNAISE DE DIDIER BOURDA.



À quoi se mesure l’importance ou la nécessité d’une œuvre ? Et d’ailleurs à quoi bon mesurer ? Étalonner. Classer. Toujours hiérarchiser. Difficile quand même de négliger le fait qu’il existe des œuvres qui par l’ouverture de l’intelligence sensible qui préside à leur écriture, excèdent, par la profondeur des questions et l’importance des éléments qu’elles convoquent, l’attention  toute relative que méritent la plupart des petites combinaisons poético-narcissiques par lesquelles certains parviennent à faire malgré tout illusion.


Galerie montagnaise, du béarnais Didier Bourda, est justement de ces livres majeurs qui, sans renoncer en rien à la nécessité de dire ses quatre vérités à notre triste époque, présente aussi la féroce ambition de redonner à la poésie quelque chose de la magie profonde, de la nécessité vitale, du lien originel aussi, qu’au sein de sociétés depuis longtemps disparues, elle entretenait avec le monde.  

Lire la suite ...
Publié par LES DÉCOUVREURS / éditions LD à 09:47
Réactions : 
Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur TwitterPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Libellés : AGIR CONTRE LES BARBARIES, COMPATRIOTES DE L'AILLEURS, ENGAGEMENT, ETRANGERS, LANGUES, OUVERTURE, POESIE CONTEMPORAINE, SPIRITUALITE, VIVANT

dimanche 4 février 2018

UN GRAND POÈME DE LA VILLE. KALA GHODA DE ARUN KOLATKAR (1931-2004)



Je reviens aujourd'hui, suite à diverses rencontres qui m'ont amené à l'évoquer, sur le superbe grand livre sous-titré Poèmes de Bombay, du poète indien disparu en 2004, Arun Kolatkar.
Une gamine, "un polichinelle dans le tiroir depuis, à vue de nez, sept mois" "cavale comme une gazelle", un jerrycan à la main à la poursuite de la carriole d'un vendeur de kérosène. À l'heure du petit déjeuner, un bossu cul de jatte bat, sur son "skateboard maison" des records de vitesse, "s'envole sur les ralentisseurs" pour coiffer au poteau un "vieux paralytique en fauteuil roulant fabriqué avec deux vélos cannibalisés". "Tel un Démosthène frappadingue", un ivrogne qui se réveille tonne à l'adresse de la ville entière qu'elle n'est qu'un "colossal tas de merde". "Les doigts funambules" d'un aveugle "tressent un lit de corde" qui "se tourne et se retourne dans ses bras" comme s'il apprenait à danser. Tandis qu'un peu plus loin, "tchac-a-boum-tchac-tchac tchac-a-bim-boum-bam" passe la fanfare des lépreux, le Bombay Lepers'Band. On le voit. C'est une sorte de Cour des Miracles que met en scène le poète indien Arun Kolatkar dans ces Poèmes de Bombay que les éditions Gallimard nous ont fait découvrir grâce au talent de ces deux traducteurs que sont Pascal Aquien et Laetitia Zecchini. Toutefois cette Cour des Miracles que constitue la population du quartier de Kala Ghoda que notre auteur a observé des années durant, de sa table du Wayside Inn qui lui offrait une vue dégagée sur ce carrefour fréquenté au centre de la métropole indienne, n'a rien de l'espace sordide, inquiétant, malfaisant que le roman de Victor Hugo, Notre Dame de Paris, en quête de pittoresque d'époque, a popularisé. (1)

Lire la suite ...
Publié par LES DÉCOUVREURS / éditions LD à 17:05
Réactions : 
Aucun commentaire:
Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur TwitterPartager sur FacebookPartager sur Pinterest
Libellés : AILLEURS, ENERGIE, POESIE CONTEMPORAINE, SORTIR DU NOIR, VIVANT, VOIX
Articles plus récents Articles plus anciens Accueil
Inscription à : Articles (Atom)

RECHERCHER DANS CE BLOG

S’ABONNER

Articles
Atom
Articles
Commentaires
Atom
Commentaires

PRIX DES DÉCOUVREURS 2020-21

Sélection

Dossier interactif contenant tous les extraits des ouvrages sélectionnés présentés avec de nombreux liens pour engager en classe des parcours d'EAC. (sur Calameo)

Dossier PDF téléchargeable (liens actifs)

Dossier PDF téléchargeable au format A4 (liens non actifs)

Conditions générales de participation


LIRE DES POEMES DE GEORGES GUILLAIN

LIRE DES POEMES DE GEORGES GUILLAIN

IMPRIMER PDF

OUVERTURES

OUVERTURES

CITATION DU JOUR

Les livres, je les aimais tout entière chaque fois qu’il m’en arrivait un – ce n’était pas une maison avec livres là où je vivais mais chaque individu-livre y entrant, à l’occasion, était accueilli à l’égal des choses qui permettaient de vivre comme la nourriture, le charbon, les vêtements, le buffet, le robinet, le poste de radio.

Et ils étaient comme eux : ils existaient. Lire un livre c’était vivre quelque chose dont on était l’acteur – sujet et objet. Je n’imaginais pas quelqu’un d’autre, quelqu’un d’extérieur à ce qui se passait quand on lisait le livre, puisse en être l’auteur.

Christiane VESCHAMBRE

Basse langue, 2016

Soutenue par la Ville de Boulogne-sur-mer, le Rectorat de Lille, le Printemps des Poètes, la MEL ainsi que de nombreuses personnalités du monde de la culture, l'Association Les Découvreurs fait connaître au milieu scolaire - de Dunkerque à Yaoundé, depuis plus de 20 ans, les meilleurs poètes vivants de langue française. Et aujourd'hui un certain nombre d'auteurs de diverses nationalités.
Chaque année ce sont plusieurs milliers d'élèves qu'elle entraîne à la découverte de la littérature qui s'écrit de leur temps.

LIBELLÉS

POESIE CONTEMPORAINE AGIR CONTRE LES BARBARIES OUVERTURE VIVANT ENGAGEMENT SORTIR DU NOIR POUVOIRS ET LIMITES DE LA REPRESENTATION COMPATRIOTES DE L'AILLEURS VOIX ACTIONS EN MILIEU SCOLAIRE PEINTURE ETRANGERS TÊTES MOLLES LYRISME PRIX DES DECOUVREURS ENSEIGNEMENT DE LA LITTERATURE LECTURE AILLEURS CREATION EDUCATION ÊTRE ENERGIE INTERDISCIPLINARITE OCCUPATION CHAMP LITTERAIRE SENS DEUIL IDENTITE INCERTITUDE LIBERTE PARTAGE RENCONTRES MUSIQUE ET POESIE BLA BLA BLA IMAGE ART BOULOGNE-SUR-MER COLERE LANGUES PAYSAGE TRAVAIL ELITISME GUERRE 14 ANIMAL APOLLINAIRE BONHEUR JARDIN MORT POUVOIRS DE LA POESIE SOLITUDE SPIRITUALITE AUTHENTICITE MEDIATION PAROLE ; SILENCE POESIE TRADUCTION VIEILLIR ARBRE CENDRARS CLIMATS CONDITION DU POETE DARRAS POUVOIRS DE LA FICTION RIVALITES LITTERAIRES AUTOBIOGRAPHIE CURIOSITE BABEL CAHIERS PARTAGES EAC ECOLE ET TOLERANCE EGLISES GIONO INDIGNATIONS PHOTOGRAPHIE POÉSIE CONTEMPORAINE ROMAN ÉMOTION AMOUR ART PRIMITIF COSTUME CRÉATION FANTAISIE GRAND STADE MASQUES ALASKA MIGRATIONS Misère PICASSO SPECTACLE injustice pauvreté BAUDELAIRE BONNES FEUILLES COMMERE GUERRE GUERRE RUSSO-JAPONAISE HISTOIRE LITTÉRAIRE HOMMAGE HUMOUR ILLISIBILITÉ INTERDISCIPLINARITÉ MEMOIRE MOULINS NOSTALGIE OCCUPATION CHAMP LITTÉRAIRE PHRASE RACISME RECHERCHE SATIRE SONNET VOYAGE

MA LISTE DE BLOGS

  • Con piacere
    Empire ottoman : un Etat moderne
  • Inspire, ce n'est rien | Le Club de Mediapart
  • Le Printemps des Poètes
  • Libr-critique
    [News] News du dimanche
  • Poezibao
    (Feuilleton) Pages de carnet de Gil Jouanard, 6
  • Terres de femmes
    Cécile Guivarch | [c’est tout pour aujourd’hui]

Follow by Email

ARCHIVES DU BLOG

  • ►  2021 (8)
    • ►  janvier (8)
  • ►  2020 (107)
    • ►  décembre (6)
    • ►  novembre (13)
    • ►  octobre (1)
    • ►  septembre (11)
    • ►  août (3)
    • ►  juillet (5)
    • ►  juin (11)
    • ►  mai (12)
    • ►  avril (16)
    • ►  mars (12)
    • ►  février (7)
    • ►  janvier (10)
  • ►  2019 (65)
    • ►  décembre (9)
    • ►  novembre (10)
    • ►  octobre (3)
    • ►  septembre (6)
    • ►  août (7)
    • ►  juillet (6)
    • ►  juin (7)
    • ►  mai (1)
    • ►  avril (3)
    • ►  mars (4)
    • ►  février (5)
    • ►  janvier (4)
  • ▼  2018 (48)
    • ►  décembre (2)
    • ►  novembre (8)
    • ►  octobre (4)
    • ►  septembre (5)
    • ►  août (3)
    • ►  juillet (5)
    • ►  juin (8)
    • ►  mai (4)
    • ►  mars (5)
    • ▼  février (2)
      • DÉCHIRER NOTRE FILET MENTAL. GALERIE MONTAGNAISE D...
      • UN GRAND POÈME DE LA VILLE. KALA GHODA DE ARUN KOL...
    • ►  janvier (2)
  • ►  2017 (56)
    • ►  décembre (3)
    • ►  novembre (8)
    • ►  octobre (3)
    • ►  septembre (5)
    • ►  août (3)
    • ►  juillet (3)
    • ►  juin (8)
    • ►  mai (5)
    • ►  avril (4)
    • ►  mars (6)
    • ►  février (5)
    • ►  janvier (3)
  • ►  2016 (49)
    • ►  décembre (5)
    • ►  novembre (6)
    • ►  octobre (1)
    • ►  septembre (2)
    • ►  août (2)
    • ►  juillet (1)
    • ►  juin (5)
    • ►  mai (7)
    • ►  avril (1)
    • ►  mars (6)
    • ►  février (4)
    • ►  janvier (9)
  • ►  2015 (14)
    • ►  décembre (5)
    • ►  novembre (9)
Thème Simple. Images de thèmes de Gaussian_Blur. Fourni par Blogger.