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MOTHERWELL, Spanish elegy with marine blue, 1977
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Publié à l’origine le 17 janvier 2014 sur l’ancien blog
des Découvreurs, suite à la rencontre que nous avions organisée au Channel de
Calais pour des élèves du Lycée Berthelot, ce compte-rendu nous a paru intéressant
à reproduire aujourd’hui sur notre nouveau blog. Dans la continuité de la toute
dernière page de nos Fastes consacrée à la suite donnée par Olivier
Barbarant à la revue Contre-Allée.
Pourquoi travailler à mettre ses émotions en mots? N'est-ce
pas suffisant de les vivre, tout simplement? Surtout si elles sont
douloureuses. Et qu'on sait l'écriture impuissante.
Un poème a t'il jamais ramené personne à la vie ?
Questions pertinentes auxquelles il est nécessaire
d'apporter des réponses à la fois claires et constructives. C'est à cela que
s'est employé le poète Olivier Barbarant face aux lycéens venus
l'interroger sur ses Élégies étranglées.
Oui, pour Olivier Barbarant le poème part toujours d'une
émotion. D'une émotion qu'il éprouve, c'est vrai, le besoin, la nécessité, de
mettre en mots. Non pour l'intellectualiser, l'analyser, en produire une
explication. Mais pour, la "réinscrire" dans le fil de son
existence, "rebrancher " le langage sur ce qui a été
vécu. Manière de faire coïncider quelque chose de très général et du coup
partageable ( les mots) avec quelque chose de très personnel. Et toujours
singulier.