lundi 11 mars 2019

ANTOINE ÉMAZ ET LES DÉCOUVREURS. MERCI.


Gravure de Martine Rassineux sur un poème d'A. Emaz.

Le poète Antoine Émaz qui figura à plusieurs reprises dans la sélection du Prix des Découvreurs, est mort le 3 mars dernier. Il rejoint la liste qui commence à être longue des disparus que nous aimons et qui comme par exemple Ludovic Janvier ou Fadwa Suleimane, resteront encore longtemps bien présents dans notre cœur.


C’est Ariane Dreyfus, je crois, qui la première m’incita, à l’occasion de notre rencontre à la fin des années 90, à me rapprocher d’Émaz pour laquelle, outre une grande admiration pour son travail poétique, elle éprouvait un véritable attachement pour les qualités humaines dont il savait l’accompagner. Et c’est donc assez naturellement que je lui proposai de figurer dans la sélection d’estampes que sur la proposition du maître typographe François Da Ros et de sa compagne  Martine Rassineux, graveuse, je réunissais pour qu’ils en fassent la magnifique série qu’on peut toujours découvrir sur leur site.



Cette collaboration se prolongea naturellement en septembre 2002, par l’entrée d’Antoine Émaz dans la sélection du Prix des Découvreurs qui connaissait à l’époque sa sixième ou septième édition. Ainsi que par une tournée de lectures avec le concours de l’Université du Littoral, dans la nord de la France en compagnie également de Daniel Biga.


Antoine n’obtint pas le prix qui alla cette année au livre d’Albane Gellé, L’Air libre, sans doute plus en accord avec les attentes des jeunes sensibilités composant le jury. Mais ce fut pour moi l’occasion de mieux me pencher sur une œuvre qui depuis cette époque m’accompagne, nourrissant en profondeur mon goût et ma réflexion.


De nombreuses initiatives visant à honorer et à faire mieux connaître l’œuvre de cet important poète, je ne crois pas inutile d’y joindre ce qu’il y a maintenant  17 ans, j’essayai de faire passer aux jeunes des lycées et aux professeurs qui les accompagnent. 


Outre bien sûr le cadre général de la participation d’Antoine Émaz à ce prix, le lecteur pourra ainsi découvrir ce que l’auteur de RAS répondait aux questions que les jeunes avaient tenu à lui adresser, il pourra lire aussi les extraits que nous avions à l’époque mis sur notre site pour donner un avant-goût de la lecture du livre. Et découvrira, chose plus rare, en illustration, des versions corrigées à la main de quelques-unes des pages qui le constituent. 

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