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Je ne sais si c’est l’effet de ces six derniers mois où j’aurais eu l’impression que partout la pluie m’aura suivi, pénétré, allant jusqu’à liquéfier le peu de courage qui me reste, mais c’est un fait que ces deux beaux textes puisés (oui !) dans mes lectures en cours, avec lesquels je voudrais commencer aussi à donner suite à notre Prix des Découvreurs, m’auront immédiatement fait signe.
Dus à deux auteurs qu’on pourra dire bourguignons - l’un comme l’autre ayant de fortes attaches avec la ville de Dijon, l’une des villes que j’aime aujourd’hui le plus, en France – ces textes sont aussi des textes de voyage, qui nous entraînent loin : le premier tout au nord de l’Europe, le second à la pointe presque de l’Asie. Et tous deux surtout dans ce que la poésie peut présenter à mes yeux de meilleur : l’intériorité d’une conscience par la vie et la langue aiguisée.
Si j’ai déjà assez souvent parlé de Pascal Commère qui fut avec De l’humilité du monde chez les bousiers, paru chez Obsidiane, notre tout premier Prix des Découvreurs et dont j’ai même publié avec notre association une anthologie intitulée Aumailles, je suis un peu moins familier du travail de Jean-Christophe Belleveaux dont j’ai jusqu’ici simplement dit, il y a une quinzaine d’années sur Poezibao, tout le bien que je pensais de son Machine-gun paru chez Potentille. Lire aujourd’hui avec attention Les lointains, que publie cette fois Faï fioc, est un régal. Jean-Christophe Belleveaux y confirmant pour moi qu’il est bien un écrivain de premier ordre. C’est -à-dire qu’il sait donner aussi bien à sentir qu’à penser à travers une écriture incisive, précise, colorée qui se trouve à l’aise tout autant dans la forme du vers que dans celle de la prose.
Il y aura plaisir, je pense, à lire rassemblés, ces deux textes autour de la pluie dont j’espère qu’ils donneront envie aux habitués de ce blog d’en découvrir davantage en se procurant, pourquoi pas les ouvrages de ces deux poètes de la terre et la vie grandes ouvertes, qui sont aussi de remarquables poètes de l’intime et du temps. Que la maitrise de leur art n’empêche pas - et c'est très bien ainsi - d’accorder toujours davantage d’espace au doute et à l’interrogation.
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