vendredi 4 octobre 2024

QUELQUES IMAGES POUR ACCOMPAGNER L’ARTICLE PRÉCÉDENT.


 

DEUX PEINTRES. SUR UNE PAGE D’UN LIVRE DE MARIE-HÉLÈNE PROUTEAU, ÉVOQUANT UNE GOUACHE PEU CONNUE DE GAUGUIN.

 


C’est la troisième des 26 courtes proses par lesquelles Marie-Hélène Prouteau dresse pour nous le tableau du « paysage premier » que fut pour elle la petite plage isolée du Finistère où elle eut la chance enfant d’habiter avec ses parents une maison de vacances[1]. C’est la toute première consacrée à l’évocation d’œuvres artistiques ou littéraires qui à côté d’observations ou de souvenirs plus directs ont contribué à rendre ces derniers plus saillants. D’une portée aussi plus générale et plus vive.

« Les Pêcheuses de goémon » de Gauguin sont en fait une gouache au format presque carré d’environ trente sur trente, réalisée au Pouldu en novembre ou décembre 1889. Cette œuvre qui fut au départ simplement accrochée au mur d’une pauvre « buvette », se trouve actuellement entre les mains d’un collectionneur privé et figure au catalogue de diverses expositions qui se seront déroulées tant à Tokyo, Washington, Graz que Paris[2]. Par chance, on peut la voir aussi sur le net, dans une excellente définition, grâce à l’irremplaçable Wikipedia.

mercredi 2 octobre 2024

ANTHOLOGIE DÉCOUVREURS. L'ANGE DÉCHU DE ZOÉ KARÈLLI.


 

L’ange déchu

DÉCOUVRIR THESSALONIQUE. UN BEAU TEXTE DE MICHEL VOLKOVITCH.

De Thessalonique, cette ville de plus d’un million d’habitants tout au nord de la Grèce, à peine sais-je que, capitale de la Macédoine, elle ne se trouve qu’à quelques dizaines de kilomètres de Stagire où serait né Aristote avant qu’il ne devienne le précepteur d’Alexandre le Grand. J’ai donc apprécié de pouvoir lire dans la postface de l’anthologie consacrée aux Poètes de Thessalonique (1930-1970)[1] par les éditions Le Miel des anges[2] et sous la plume de Michel Volkovitch qui en est le maître d’œuvre ainsi que le traducteur, un engageant portrait de cette ville aux profondes et diverses racines.

J’imagine aisément que bien des lecteurs feront aussi leur miel de ce texte qui leur rappellera en effet que la Grèce ne se limite pas à Athènes, aux quelques vingt monastères orthodoxes établis depuis le Xème siècle sur les pentes du Mont Athos ou à quelque croisière sur les îles.

 

SOMBRE LUMIÈRE

mardi 1 octobre 2024

IMAGES QUI DEMEURENT DE LA TINTORETTA.


 Quelques images donc de la Fille du Tintoret. La seule dont on soit à peu près sûr est celle du centre : son autoportrait au madrigal de la Galerie des Offices à Florence. Sur notre gauche, au-dessus, le portrait de femme généralement attribué à son père serait selon les spécialistes de sa main. Comme le portrait d'homme sur la droite attribué à son frère serait en fait un autoportrait en vêtements d'homme lui aussi de sa main. La bande du bas correspond à une partie du tableau de Cogniet qu'évoque mon précédent article.

AUTOUR D’UN POÈME DE JEAN FOLLAIN ET DE LA FILLE DU TINTORET.


 

Le Tintoret peignit sa fille morte

il passait des voitures au loin

le peintre est mort à son tour

de longs rails aujourd'hui

corsètent la terre

et la cisèlent

la Renaissance résiste

dans le clair-obscur des musées

les voix muent

souvent même le silence

est comme épuisé

mais la pomme rouge demeure.

Jean Follain, Les choses données, Seghers, 1952

 

C’est peut-être, qui sait, du souvenir en lui d’un tableau du peintre français Louis Cogniet représentant le peintre vénitien Tintoret traçant une dernière image de son enfant bien aimée, que part le beau poème de Jean Follain.