CLIQUER DANS L'IMAGE POUR OUVRIR LE PDF |
Chacun à notre place nous sommes les acteurs de la vie littéraire de notre époque. En faisant lire, découvrir, des œuvres ignorées des circuits médiatiques, ne représentant qu’une part ridicule des échanges économiques, nous manifestons notre volonté de ne pas nous voir dicter nos goûts, nos pensées, nos vies, par les puissances matérielles qui tendent à régir le plus grand nombre. Et nous contribuons à maintenir vivante une littérature qui autrement manquera à tous demain.
vendredi 23 août 2019
mercredi 21 août 2019
NAGER VERS LA NORVÈGE DE JÉRÔME LEROY. Ce mélancolique bonheur d’être au monde, vivant.
Sans doute sera-t-il et de loin plus facile aux quelques
vieillards réfractaires nés vers le milieu du siècle dernier qu’aux jeunes
d’aujourd’hui, enfants d’un monde voué de plus en plus aux simulacres, de
comprendre et d’apprécier ce qui fait le charme et l’intérêt de ce livre :
l’expression toujours émue d’une sensibilité informée en profondeur par sa
conscience aiguisée du temps et par les divers paysages qu’une vie de lectures,
de voyages, d’amitiés et d’amours plus ou moins partagés, sera venue composer
en elle.
Il n’est en effet rien de moins sûr par exemple que la
nostalgie qui s’exprime dans le livre de Jérôme Leroy à l’égard des petites
départementales ou de cette France qui en partie se meurt de Vierzon à Argenton-sur-Creuse
ou pourquoi pas vers Bourbon l’Archambaut, alimente les réveries de nos
adolescents d’aujourd’hui qui, s’ils y vivent, n’aspirent qu’à s’en échapper. Et
on n’affirmera certes pas qu’ils se trouveront plus nombreux à regretter comme
le fait l’auteur la disparition du tirage photographique papier ou se
trouveront soudain pris du désir de se procurer un nouveau tirage tout frais
intact et souple d’un ouvrage que par miracle ils auraient déjà en plusieurs
éditions dans leur bibliothèque !!!
vendredi 2 août 2019
DES FORMES ET DES FORCES. RETENIR OU DÉMESURER SA PAROLE. LIRE NOÉ DE JEAN GIONO !
NICOLAS POUSSIN L'HIVER OU LE DELUGE |
Je
lis, avec toujours le même intérêt, dans la dernière livraison du Flotoir de Florence Trocmé, sa
mise en cause de la malheureuse tendance de l’époque à ce qu’elle appelle la saturation : une certaine propension
des beaux esprits encombrant aujourd’hui les media, à nous accabler de mots. À
ensevelir l’esprit sous les images. Rigidifier à tel point les consciences
qu’elles en deviennent incapables de déployer leur imaginaire propre.
"words, words, words !"
mardi 9 juillet 2019
PREUVE QUE LA POÉSIE EST TOUJOURS BIEN VIVANTE. BRAVO LA REVUE VA ! DE LA MAISON DE LA POÉSIE DE TINQUEUX !
Avant de délaisser pour quelques semaines le vaste bureau où
trop de livres peut-être se sont entassés que je n’aurais finalement jamais le
temps vraiment de lire malgré le désir qui m’aura, impatient, fait un jour les
accueillir, je ne voudrais pas oublier de dire ici les mérites de cette merveilleuse petite revue annuelle de
poésie que sa directrice, Mateja Bizjak m’a fait découvrir lors du dernier
Marché de la poésie. La Revue VA / Poésie
est un petit bijou qui, sous une apparence modeste, offre au lecteur mille et
une réjouissances d’œil et d’esprit, et par la qualité de ses contenus et par
l’excellence encore de leur mise en forme typographique.
ÉLOGE DES PASSEURS. À PROPOS DE Kaléidoscope / Kalejdoskop, UNE ANTHOLOGIE DE POÉSIE FRANÇAISE TRADUITE POUR LE PUBLIC SLOVÈNE.
Je m’en voudrais aussi, après avoir vanté les mérites de la
revue éditée par la Maison de la poésie de Tinqueux, de passer sous silence une
autre de ses réalisations : la
publication dans sa collection déplacementS
d’une anthologie bilingue qui propose en particulier au public slovène, la
découverte d’une petite quinzaine de poètes contemporains de langue française,
parmi lesquels trois de nos Prix des Découvreurs, Albane Gellé, Laurence Vielle
et Maram al-Masri sans compter ceux avec lesquels nous avons déjà eu le plaisir
de travailler.
Dirigé par la jeune et talentueuse poète slovène Nina
Medved, ce recueil intitulé Kaléidoscope
/ Kalejdoskop, témoigne de l’effort
samedi 6 juillet 2019
DOSSIER PRIX DES DECOUVREURS 2020. PIERRE VINCLAIR.
CLIQUER POUR ACCEDER AU BLOG ! |
ACTUALITÉ DU SONNET ? SANS ADRESSE : LE CHANT D’EXIL DE PIERRE VINCLAIR.
Le Fuxing Park Shanghai, Source Wikipedia |
Tenter de rendre compte dans son détail et ses mille et une
subtilités de l’ouvrage de Pierre Vinclair que les éditions LURLURE, viennent
de m’envoyer en compagnie d’un autre bien intéressant ouvrage d’Ivar Ch'Vavar
que je compte avoir le temps de lire plus attentivement dans les semaines qui
viennent, est une tâche à laquelle je préfère ne pas me risquer, conscient de ne
pouvoir rivaliser avec l’acuité du regard critique et l’ampleur réflexive de l’auteur
de Terre inculte, ouvrage consacré
par Vinclair à donner tout en la commentant pas à pas, sa propre traduction du Waste land de T.S. Eliot.
mercredi 3 juillet 2019
UN CONTE POUR SAUVER LES FILLES ET LES MÈRES ? LOUISE D’ISABELLE ALENTOUR CHEZ LANSKINE !
Non, Louise, cet
ouvrage de poésie qui raconte l’histoire d’une femme violée de façon répétée au
cours de son adolescence, par un beau-père, n’est pas un livre tragique.
Terrible si l’on veut, comme l’est à coup sûr, l’histoire de ces femmes
syriennes évoquées dans cet autre beau livre d’Isabelle Alentour composé d’après
le documentaire réalisé par Manon Loizeau1 sur la façon dont le
régime de Bachar Al Assad utilise le viol comme instrument de répression. Mais
de même qu’Ainsi ne tombe pas la nuit loin
de se terminer sur le constat de l’anéantissement de ces femmes doublement
martyres, du régime inhumain du Boucher de Damas et du caractère impitoyable de
la coutume, montre au final toute la beauté de leur dignité puissamment réaffirmée,
Louise témoigne d’une forme de
reconquête de soi-même et se conclut sur l’espérance revenue de « la belle clarté [et de] la belle sérénité du
matin. »
vendredi 28 juin 2019
POUR LES POÈTES. L’AIGLE ET LE HANNETON !
"La cétoine qui dort dans le coeur de la rose" |
Sans doute qu’il y a des poètes pour poètes et des poètes
pour tous ceux qui malheureusement ou non ne le sont pas. Les poètes pour
poètes travailleraient ainsi à élargir nos horizons de langue, nous fabriquer
de nouvelles réalités rendant au passage progressivement caduques les anciennes
représentations ou les formules qu’un excès de reprises finit toujours par
fossiliser.
Inscription à :
Articles (Atom)