Je m’en voudrais aussi, après avoir vanté les mérites de la
revue éditée par la Maison de la poésie de Tinqueux, de passer sous silence une
autre de ses réalisations : la
publication dans sa collection déplacementS
d’une anthologie bilingue qui propose en particulier au public slovène, la
découverte d’une petite quinzaine de poètes contemporains de langue française,
parmi lesquels trois de nos Prix des Découvreurs, Albane Gellé, Laurence Vielle
et Maram al-Masri sans compter ceux avec lesquels nous avons déjà eu le plaisir
de travailler.
Dirigé par la jeune et talentueuse poète slovène Nina
Medved, ce recueil intitulé Kaléidoscope
/ Kalejdoskop, témoigne de l’effort
réalisé par un certain nombre d’acteurs, institutionnels ou pas, de la vie littéraire, pour faire rayonner autant que possible notre scène poétique française, à travers des échanges et des mises en réseau. La poésie ne se réduit pas aux textes que nous écrivons sur nos pages de carnets ou les écrans de nos ordinateurs. Si elle existe dans ce monde qui en a tant besoin c’est dans la mesure où il se trouve des éditeurs courageux qui prennent le risque de la diffuser, des libraires qui ont la curiosité et l’intelligence de la proposer à leur clientèle, quelques journalistes qui résistent à la tentation de ne s’intéresser qu’à ce que l’industrie littéraire leur impose comme produits, des responsables culturels qui font vraiment leur métier et ne cherchent pas avant tout à répondre aux attentes formatées de ce qu’on appelle public, des enseignants qui ont vraiment le désir d’éveiller chez leurs élèves toute la gamme des intelligences et des sensibilités. Le poème bien sûr possède sa vie propre. Existe par lui-même. Dans un acte souvent puissamment solitaire. Mais nous n’aurions pas l’Illiade sans ses innombrables passeurs. Et parmi eux les traducteurs. Sans l’inlassable effort de transmission et de communication qui à toute époque fait que des textes survivent, ressuscitent ou meurent. Trouvant à chaque fois des lecteurs inattendus. Tendus. Inespérés.
réalisé par un certain nombre d’acteurs, institutionnels ou pas, de la vie littéraire, pour faire rayonner autant que possible notre scène poétique française, à travers des échanges et des mises en réseau. La poésie ne se réduit pas aux textes que nous écrivons sur nos pages de carnets ou les écrans de nos ordinateurs. Si elle existe dans ce monde qui en a tant besoin c’est dans la mesure où il se trouve des éditeurs courageux qui prennent le risque de la diffuser, des libraires qui ont la curiosité et l’intelligence de la proposer à leur clientèle, quelques journalistes qui résistent à la tentation de ne s’intéresser qu’à ce que l’industrie littéraire leur impose comme produits, des responsables culturels qui font vraiment leur métier et ne cherchent pas avant tout à répondre aux attentes formatées de ce qu’on appelle public, des enseignants qui ont vraiment le désir d’éveiller chez leurs élèves toute la gamme des intelligences et des sensibilités. Le poème bien sûr possède sa vie propre. Existe par lui-même. Dans un acte souvent puissamment solitaire. Mais nous n’aurions pas l’Illiade sans ses innombrables passeurs. Et parmi eux les traducteurs. Sans l’inlassable effort de transmission et de communication qui à toute époque fait que des textes survivent, ressuscitent ou meurent. Trouvant à chaque fois des lecteurs inattendus. Tendus. Inespérés.
Voila pourquoi, au seuil pour moi de cet été, je tiens à remercier,
pour le caractère exemplaire et généreux de leur entreprise, tous ceux qui ont
œuvré pour que les textes d’Albane Gellé, de Laurence Vielle ou de Maram
al-Masri, comme des autres bien sûr, soient aujourd’hui mis à la portée de nos
amis slovènes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire