Je n’aurai finalement rien écrit sur le dernier livre de poésie de Milène Tournier. Non par indifférence. Bien au contraire. Mais parce qu’il fait pour moi partie de ces livres dont on ne peut parler à la hâte. Ces livres qui pour leur auteur ont quelque chose de vital. Et qui pour les lecteurs dont je suis ouvrent à l’intérieur des espaces où se reconnaît pour eux l’essentiel de ce qu’ils ont aussi à vivre.
Voilà. Je n’ai, faute de temps, rien écrit sur le livre de Milène. Ce qui ne m’a pas empêché de me réjouir pour elle de la belle presse qu’il a suscitée. Et des articles souvent intelligents qui ont su l’accompagner. Je n’ajouterai pas maintenant ici le mien ayant déjà dit par ailleurs à propos de son premier livre chez Lurlure tout le bien que je pensais de cette jeune poète[1] dont j’estime qu’elle présente toutes les aptitudes pour figurer encore dans la prochaine sélection du Prix des Découvreurs. Ce qui me donnera l’occasion d’y revenir autrement. En attendant et parce qu’aussi je crois, de plus en plus, surtout devant l’inflation des commentaires creux et de complaisance auxquels la poésie donne aujourd’hui lieu, qu’il est préférable de donner accès directement aux textes, pour que vraiment on les lise, j’ai choisi de partager un extrait qui me paraît significatif de l’empathie particulière avec laquelle Milène saisit le monde dans lequel, concrètement, matériellement, politiquement aussi nous vivons, sans jamais délier les perspectives du privé – la vie privée qui directement, intérieurement, nous affecte – de celles de ce grand organisme social et parfois même cosmique, où tout cela se vit.LIRE ET TÉLÉCHARGER L’EXTRAIT EN PDF.
[1] À laquelle aussi j’ai consacré un numéro de Partages illustré de photographies réalisées par son père, auquel elle avait déjà donné le titre repris pour les éditions lurlure. Voir : https://drive.google.com/drive/folders/1TS0XUY-W3_toCtZF7TsDGcvCSqhFf5sd
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