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Dans ce petit milieu de la poésie
auquel j’appartiens, beaucoup se montrent réticents vis-à-vis de la publication
numérique. Le fait que la plupart des ouvrages publiés, quelle que soit la
maison d’édition qui s’y soit employé, peinent à se voir écouler à plus d’une
centaine d’exemplaires, n’empêche rien. Le petit milieu de la poésie cherche
toujours et avant tout à se voir lu sinon simplement vu, en édition papier.
Pour avoir cependant constaté que
les diverses publications numériques qu’avec L.D. (Les Découvreurs) j’ai depuis
quelques années diffusées sur mon blog avec le seul soutien d’un relais sur
Facebook, pouvaient parfois bénéficier de plus d’un millier de vues quand les
quelques ouvrages papier pourtant d’excellente qualité que nous avons réalisés n’avaient
trouvé que quelques dizaines d’acheteurs, je n’ai aujourd’hui plus la moindre
hésitation à proposer aujourd’hui de lire sur écran l’ouvrage dont je me dois
de dire maintenant quelques mots.
Comme ces Contours perdus
que j’ai proposé de découvrir il y a quelques mois, même devant ces braises,
est un ensemble de textes pour moi très ancien dont l’écriture se sera étendue
de la toute fin des années 1990 au tout début des années 2000. Pendant près
d’un quart de siècle j’aurai assez régulièrement relu ces pages sans éprouver
le besoin comme l’envie de leur trouver un éditeur. compris dans le paysage,
avec la terre au bout, parmi tout ce qui renverse, les trois ouvrages que
les éditions Potentille, de l’Atelier la Feugraie et du Castor Astral ont
publié de moi entre 2010 et 2017, plus aboutis, construits et surtout plus
ouverts sur des espaces débordant plus largement le cadre de ma sensibilité ou
émotivité personnelles, m’ont paru de nature non à discréditer mes textes plus
anciens, mais à en rendre pour moi l’intérêt moindre.