Dans son dernier ouvrage, à paraître bientôt au Seuil, Virginie Poitrasson explore les territoires multiples et mouvants de nos existences à travers les figures puissantes et redoutables de la peur. Une peur moins conçue comme cet état affectif plus ou moins durable que provoquent en nous certaines circonstances, que comme le milieu même, l’élément quasi premier, dans lesquels nous vivons.
Fidèle je crois aux principes de composition qui gouvernent ses livres, c’est à travers une écriture qu’on pourra qualifier de kaléidoscopique que Virginie Poitrasson entreprend de rendre compte de ce que dans son tout premier texte intitulé Visage elle présente comme une « histoire » relationnelle à caractère amoureux nous donnant à entendre que la relation qu’elle entretient avec la « terreur » est de l’ordre du face-à-face et qu’elle ne peut la raconter que parce qu’elle en est revenue sans en être pétrifiée.