Les textes réunis ici - partiellement réécrits - ont été publiés dans la presse, écrits en vue de cette publication. [...] La critique dans la presse n’est pas une critique dont la valeur serait moindre par opposition à une plus «haute», plus ample et savante, à savoir la critique universitaire. Qu’une part importante de ce qui s’écrit dans la presse sous l’appellation de «critique littéraire» ne ressemble à rien n’est pas une fatalité.
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La critique n’est pas l’exercice d’un jugement ni une évaluation scolaire. Elle n’occupe pas une position de pouvoir. La critique est de la pensée, elle doit être de la pensée avec l’oeuvre, avec le livre.
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L’idée de livre pourrait être suspecte. Pourquoi un livre possèderait-il une unité ? Pourquoi serait-il un et non pluriel, multiple, changeant en cours de route ? Je préfère demeurer au ras des textes, de tel texte, un peu comme une taupe, en suivant des lignes, des mouvements, des ritournelles, des signes nécessairement obscurs. Et le lecteur, la lectrice, devraient se faire taupes. Il ne s’agirait pas de parler «du livre» mais de certaines lignes que l’on peut suivre, de certains mouvements, de certaines relations plus ou moins claires, plus ou moins silencieuses.
Jean-Philippe Cazier, pages 5 à 8
Chacun à notre place nous sommes les acteurs de la vie littéraire de notre époque. En faisant lire, découvrir, des œuvres ignorées des circuits médiatiques, ne représentant qu’une part ridicule des échanges économiques, nous manifestons notre volonté de ne pas nous voir dicter nos goûts, nos pensées, nos vies, par les puissances matérielles qui tendent à régir le plus grand nombre. Et nous contribuons à maintenir vivante une littérature qui autrement manquera à tous demain.
lundi 15 avril 2024
RÉCÉPISSÉ DÉCOUVREURS POUR POÉSIES CRITIQUES DE J.P. CAZIER CHEZ LANSKINE.
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