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Nous sommes heureux de proposer à nos futurs Découvreurs, ce livre de Valérie Rouzeau qui nous le pensons a tout pour les toucher, susciter leur curiosité et stimuler leur imagination.
Chacun à notre place nous sommes les acteurs de la vie littéraire de notre époque. En faisant lire, découvrir, des œuvres ignorées des circuits médiatiques, ne représentant qu’une part ridicule des échanges économiques, nous manifestons notre volonté de ne pas nous voir dicter nos goûts, nos pensées, nos vies, par les puissances matérielles qui tendent à régir le plus grand nombre. Et nous contribuons à maintenir vivante une littérature qui autrement manquera à tous demain.
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Nous sommes heureux de proposer à nos futurs Découvreurs, ce livre de Valérie Rouzeau qui nous le pensons a tout pour les toucher, susciter leur curiosité et stimuler leur imagination.
Nous sommes tous des ruisseaux d’une seule eau
Raul Zurita, poète chilien.
« Hutte, os, pluie, peau », tels sont, dans le désordre, les mots qui, dans la langue kawesqar, nous accueillent dans les marges du livre de Franck Doyen, que nous proposons ici de découvrir. Et que ces mots naviguent, minuscules et fragiles canots, autour de cette succession abrupte de blocs que forment en regard les textes de l’auteur n’est pas sans importance. Sans signification.
Un langage plus vaste que la solidarité biologique va s’ouvrir à nous à nouveau
Jérôme Rothenberg, Journal seneca, Corti, 2015
Diversité. Diversité des écritures mais aussi diversité des mondes comme des thématiques, explorés par ces écritures, telle est la règle que nous nous appliquons depuis toujours à respecter. Comme le confirme bien aujourd’hui la publication de notre quatrième Cahier d’accompagnement pour l’édition 2022-2023 du Prix des Découvreurs. Consacré au livre de Franck Doyen, Les chants de Kiepja, paru aux éditions Faï fioc, ce nouveau Cahier nous entraîne vers les territoires extrêmes de la Terre de Feu, cet archipel balayé par les vents, soumis à d’incessantes pluies, à la rencontre des peuples Kawesqar et Selk’nam, ce dernier passant aux yeux de certains ethnologues comme le créateur d’une forme de théâtre rituel le plus ancien du monde.
Comme les deux précédents ce Cahier de 22 pages au format A4 permettra aux jeunes qui ne pourront pas tous acheter, bien entendu, l’ouvrage de G. Peigné, de s’en faire à travers d’assez larges extraits, une idée qui je l’espère leur donnera envie d’en lire davantage grâce en particulier aux commandes effectuées dans leur établissement par l’intermédiaire de leur professeur de lettres ou de leur professeur documentaliste.
Les kylix sont des coupes à boire. Larges et peu profondes on en trouve à partir du VIIème siècle avant J.C., peintes uniquement au début sur leur paroi extérieure. Vers le Vème on voit apparaître les fameuses coupes à yeux dont existe à Boulogne-sur-Mer un intéressant exemplaire sur lequel, il y a quelques années, les éditions Invenit, pour un bel ouvrage savant portant sur l’importante collection Panckoucke, m’ont demandé ce qu’on pourrait appeler une variation littéraire que je me suis réjoui de composer. Les époques suivantes ont vu les artistes commencer à orner l’intérieur de ces coupes dont les formes auront dans les grandes lignes relativement peu évoluées. J’aimerais partager aujourd’hui une curiosité photographiée par moi au Altes Museum de Berlin, un kylix à figure intérieure rouge représentant non une danseuse comme cela est assez fréquent, ou la figure pourquoi pas de Dionysos, mais une hétaïre nue urinant dans un vase, son visage encadré de pièces d’habillement que je laisse aux experts le soin de nommer avec toute l’application dont ils savent faire preuve. J’imagine qu’il sera bien aisé aux fertiles esprits qui liront cette notule et ne s’arrêteront pas au facile parallèle avec les petites tasses de saké qu’offrent à leurs clients les restaurateurs chinois, de gloser sur les symboliques diverses de cette représentation au lieu bien particulier où l’artiste l’aura placée. J’y vois personnellement, sans me priver du reste bien sûr, quelque chose d’assez ressemblant mais sur le plan conceptuel à cette fameuse image d’autrefois qu’on trouvait sur les boites de Vache qui rit. La notion d’infini étant dans mon kylix entraînée, me semble-t-il, par cette circulation, je ne sais comment dire, qu’établit l’objet ainsi peint entre le vide et le plein.
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On ne saurait trop recommander pour entendre cette voix d’écouter – dans une vidéo que nous mettons en lien - la lecture réalisée par l’auteur, d’un texte qui ne figure pas dans le livre mais donnera à chacun une assez juste idée de la façon non dont doivent être dits ses textes, car après tout chacun est libre de se les approprier comme il veut, mais de celle dont l’auteur lui-même les entend.
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Suite à la publication de notre sélection pour l’édition 2022-2023
du Prix des Découvreurs, nous avons le plaisir de mettre en ligne le tout
premier Cahier d’accompagnement consacré au livre de Michèle Métail, Le
Paysage après Wang Wei paru aux éditions LansKine.
Les divers Cahiers que nous mettrons progressivement en ligne sont conçus pour permettre à l’ensemble des jeunes qui participent à notre opération de découvrir facilement et de façon attractive, l’ensemble des ouvrages sélectionnés à travers un choix significatif d’extraits. Les illustrations nombreuses qui les accompagnent ne sont pas destinées à faire joli mais à fournir outre des éléments supplémentaires de compréhension, quelques pistes pouvant donner lieu en classe à des parcours d’Éducation Culturelle et Artistique (les fameux EAC).
Le Prix des Découvreurs comme son nom l’indique a effectivement pour vocation de permettre à ceux qui y participent la plus large ouverture possible aux univers poétiques mais aussi artistiques contemporains. Il tient également à montrer à quel point la poésie d’aujourd’hui peut constituer mieux que la télévision « une fenêtre ouverte sur le monde ».