
Chacun à notre place nous sommes les acteurs de la vie littéraire de notre époque. En faisant lire, découvrir, des œuvres ignorées des circuits médiatiques, ne représentant qu’une part ridicule des échanges économiques, nous manifestons notre volonté de ne pas nous voir dicter nos goûts, nos pensées, nos vies, par les puissances matérielles qui tendent à régir le plus grand nombre. Et nous contribuons à maintenir vivante une littérature qui autrement manquera à tous demain.
jeudi 28 mars 2019
DE LA DIFFICULTÉ DE L’INCARNATION. LE BEL OBUS. UN OUVRAGE DE GUILLAUME DE FONCLARE.

lundi 18 mars 2019
À LIRE ! DU TRAVAIL DE JEAN-PASCAL DUBOST. APOLOGIE DU POÈTE EN LIBRE TRAVAILLEUR.
Ceux que l’activité littéraire, de nature plus spécialement
poétique, intéressent encore, trouveront j’imagine matières à réflexion et autres
nourritures délectables à la lecture du bel ouvrage de Jean-Pascal Dubost, Du travail, paru récemment à l’Atelier
Contemporain. Ouvrage comme on dit de résidence, le livre de J.P. Dubost
s’écarte toutefois de ce genre souvent un peu léger de production par
l’importance de l’investissement personnel dont il fait montre. Du travail est un travail solide.
Sérieux. D’un sérieux n’excluant heureusement pas l’humour et la fantaisie. Dont
l’intérêt pour moi réside aussi dans le fait qu’il se présente sous la forme
d’une aventure de pensée, menée « en
état de crise poétique et morale », crise dont l’auteur nous conte et compte aussi les
péripéties, sans les abstraire du pittoresque des circonstances où elles sont
nées.
lundi 11 mars 2019
ANTOINE ÉMAZ ET LES DÉCOUVREURS. MERCI.
![]() |
Gravure de Martine Rassineux sur un poème d'A. Emaz. |
Le poète Antoine Émaz qui figura à plusieurs reprises dans la
sélection du Prix des Découvreurs, est mort le 3 mars dernier. Il rejoint la
liste qui commence à être longue des disparus que nous aimons et qui comme par exemple
Ludovic Janvier ou Fadwa Suleimane, resteront encore longtemps bien présents
dans notre cœur.
C’est Ariane Dreyfus, je crois, qui la première m’incita, à
l’occasion de notre rencontre à la fin des années 90, à me rapprocher d’Émaz
pour laquelle, outre une grande admiration pour son travail poétique, elle
éprouvait un véritable attachement pour les qualités humaines dont il savait
l’accompagner. Et c’est donc assez naturellement que je lui proposai de figurer
dans la sélection d’estampes que sur la proposition du maître typographe
François Da Ros et de sa compagne Martine
Rassineux, graveuse, je réunissais pour qu’ils en fassent la magnifique série qu’on
peut toujours découvrir sur leur site.
vendredi 8 mars 2019
BIENTÔT L’HEURE DES GRENOUILLES PENSANTES ? RENCONTRES EN MILIEU SCOLAIRE. LA MEL. LA RÉFORME DES LYCÉES...
« Nous ne sommes pas des grenouilles pensantes, nous ne sommes pas des appareils objectifs et enregistreurs avec des entrailles en réfrigération, — il faut sans cesse que nous enfantions nos pensées dans la douleur et que, maternellement, nous leur donnions ce que nous avons en nous de sang, de cœur, d’ardeur, de joie, de passion, de tourment, de conscience, de fatalité. La vie consiste, pour nous, à transformer sans cesse tout ce que nous sommes, en clarté et en flamme, et aussi tout ce qui nous touche. »
C’est à ces magnifiques paroles de Nietzsche, extraites du Gai savoir, que je songe immanquablement
avant chaque rencontre. Notamment en milieu scolaire. Que j’y intervienne comme
poète, même un peu négligé par ses pairs, ou plus indirectement comme
accompagnateur et organisateur.
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