Alexandre Guerassimov, Staline et Vorochilov contemplant la ville de Moscou. |
Il est l’auteur en tant que Président de l’Union des peintres soviétiques, d’un texte appelant dans la Pravda (11/08/1947) à ostraciser toute forme d’art éloignée du réalisme socialiste retranchant du champ de l’art non seulement toutes les formes héritées des exceptionnelles avant-gardes russes du premier quart du siècle mais toutes les œuvres n’allant pas dans le sens de la glorification du pouvoir et de la grandeur de ses réalisations. Il sera celui aussi qui quelque temps plus tard fera fermer en 1948 les salles du musée du nouvel art occidental de Moscou. Il sera pour cela récompensé à 4 reprises par le prestigieux et très bourgeoisement doté Prix Staline. Alexandre Guerassimov fait partie de ces artistes sans génie comme sans réelles convictions mais qui profondément habiles, matois (son père était marchand de bestiaux), auront choisi d’utiliser leur talent pour se faire une place à l’intérieur de la société. Ce qui ne serait pas si grave – j’oublie ici bien sûr le cas particulier du régime soviétique - si de tels hommes en art comme en politique n’en venaient à ruiner chez les autres toute confiance et toute estime dans leurs institutions.
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