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lundi 1 août 2016

ÉCART OU DE LA FOLLE PRÉTENTION DES POÈTES RATÉS.

Les récriminations incessantes des ratés m'excèdent. Parmi elles il en est que je supporte moins encore : celles de ces poètes qui n'ayant rien à dire, rien à nous faire éprouver qu'une profonde commisération pour leur piètre maîtrise, s'offusquent de l'absence d'écho que suscite dans les media leurs œuvres ridicules. Je ne sais qui est ce T. Deslogis dont j'ai découvert il y a quelque temps qu'il nourrissait l'ambition de sauver l'humanité humaine (sic) en publiant chaque jour un poème de sa composition dans un quotidien qui aurait l'intelligence de lui ouvrir enfin ses colonnes ! Mais en matière de dénonciation quant au scandale qu'il y a à frustrer le bon Peuple de sa voix immortelle, ce monsieur ne fait pas dans la dentelle et il semble que son obstination tout comme l'aveuglement de certains de ceux à qui il s'adresse, paient: chacun peut désormais régulièrement se délecter sur le site d'une revue dédiée à la culture (!!!), d'un poème de M. Deslogis traitant d'une actualité aussi capitale que le fut, par exemple, naguère, la sortie de l’ouvrage signé par Dame Trierweiler !

Voici les toutes premières strophes du fabuleux poème, justement intitulé Ecartèlement, que M. Deslogis consacre à cet évènement. Nous y verrons comment, pour reprendre ses mots, notre Archiloque "polit la graine de la pensée et nourrit la part la plus profondément humaine du citoyen":
"Du dénudé nappé d'art, tant la star brille,/ Au contre-vent qui mis à nu tous nous les brise -/Écart...
J'ai vu la rue a vu l'aveugle aussi par mime / A vu la nue qui prudemment titille /À la normale à peine. Alors, là, fallait-il/ Aliéner l'humanique esthétisme ?/ En s'écartant.
Et cependant si les seins ne sont qu'aux filles/ L'émasculé, lui, est Président Où est la crise ? / En Syriak islamisque au commandant Poutine ?/ Ou en Chomdu ? Et non ! En #gateàpine ! / Écart..."
(sic, sic et resic!!!)

vendredi 6 novembre 2015

DE L’OCCUPATION DU CHAMP LITTÉRAIRE. L’EXEMPLE DE LA RELATION HUGO – SAINTE-BEUVE.


Il y a quelques années j’ai accepté à la demande de l’Association Ça-et-Là de tenir, dans le cadre de son Festival Sainte-Beuve (BSB), le rôle de Victor Hugo dans la reconstitution publique - qui devait être improvisée – d’une séance du Cénacle sensée se tenir entre lui, Victor Pavie et Sainte-Beuve à la fin des années 1820.
Cette manifestation se déroulant à Boulogne-sur-Mer, ville natale de Sainte-Beuve devait bien entendu servir les intérêts de notre grand critique national. Relisant dernièrement l’entretien que j’avais à l’époque rédigé pour les organisateurs en témoignage de cette manifestation, il m’a semblé qu’il pouvait toujours intéresser les lecteurs de ce blog par ce qu’il dit par exemple de l’engagement des poètes et de leur manière d’occuper le champ de la création.

BSB : Georges Guillain, vous avez tenu le rôle de Victor Hugo lors de la soirée inaugurale des Journées de la critique où  était évoquée l’atmosphère du fameux Cénacle qui réunissait chez Hugo les poètes romantiques de la fin des années 1820. Qu’avez-vous pensé de cette expérience ?

G.G. : Intéressante. Mais c’est trop dire que j’ai tenu ce rôle. En fait j’ai un peu l’impression d’être tombé dans un double traquenard. Comédien d’un soir, je devais improviser face à de véritables comédiens qui eux venaient lire leur texte. Non spécialiste de Hugo, je devais réagir comme si j’étais lui. Au début je me suis senti un peu mal en me demandant comment j’allais m’en sortir et effectivement j’ai commencé à parler à la troisième personne, un peu comme si je faisais cours. Mais j’ai écouté mes voix intérieures ( !) qui m’ont conseillé de me lâcher et alors j’ai vraiment commencé à m’amuser comme un fou car j’ai pris conscience aussi qu’en en en faisant parfois des tonnes je correspondais assez bien à l’image que la manifestation voulait donner de mon personnage : le méchant Hugo tout gonflé de lui-même et de son génie face à un Sainte-Beuve chlorotique certes mais infiniment lucide. La pauvre petite fleur des champs. Le garçon réfléchi et modeste.

BSB : C’est comme ça vous voyez ces deux auteurs ?

G.G. : Non.

BSB : Vous pouvez en dire plus ?

G.G. : Oui.

BSB : Mais encore.