jeudi 18 octobre 2018

APOLLINAIRE ET LA GUERRE. UNE POÉSIE CONTROVERSÉE.


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« Apollinaire depuis 2 mois rumine les cadavres avec Robert, tout le détail hideux des souffrances de guerre, la famine des camps, le froid dans la boue glacée des tranchées. Il «en met», il en ajoute — peut-on en ajouter ? Il n'en veut pas être retiré consolé. Deux mois qu’il barbote dans l'horreur avec Robert, au point que je le blâme de ne vouloir considérer que la souffrance physique et d'y plonger sans trêve. »


mercredi 17 octobre 2018

RENDRE HOMMAGE ! JEAN LE ROY, POÈTE.


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On doit à l’amitié de Jean Cocteau, qui avait fait sa connaissance à Paris en 1917 par Apollinaire, de ne pas avoir totalement perdu la mémoire de ce jeune et prometteur poète qu’une balle abattit à la tête de sa section de mitrailleuse alors qu’il se trouvait sur le front belge non loin de l’actuelle Résidence d’écrivains du Mont-Noir à Saint-Jans-Cappel.


dimanche 7 octobre 2018

JE NE SAIS HABITER MON SEUL VISAGE. TOUCHER TERRE DE CÉCILE A. HOLDBAN.


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Merci à Cécile A. Holdban de m’avoir adressé Toucher terre, qui vient de paraître chez Arfuyen. On se trouvera je pense touché, par cette façon qu’a l’auteur d’y faire apparaître pour les réunir ses visages dispersés. Et pour elle qui aime à poser souriante, épanouie, devant des buissons de fleurs ou des paysages idylliques, de nous montrer tout en sachant conserver comme une forme de grâce et de préciosité parfois quasi préraphaélite, une sensibilité tout autant mordue par le doute et les mélancolies qui sourdent de la vie qu’exaltée par les enchantements que le généreux élan qui la pousse malgré tout vers l’amour et le monde, imprime dans son imagination.

mercredi 3 octobre 2018

UN AMBITIEUX POÈME DU MONDE. TERRE COURTE DE MARTIN WABLE.


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S’il est une aventure qui n’en finit pas d’interroger, plus ou plus sourdement, l’imaginaire de l’écrivain, c’est bien celle toujours à reprendre, recommen-cer, poursuivre, de la langue à la recherche de ce qui quelque part la fonde. L’anime. Ou la surprend. Entreprise indébrouil-lable tant sont multiples les sons et les images. Les mondes. Dans leurs commerces flamboyants. Et souterrains. Leurs crises. Leurs vraies ou fausses révélations… Les flux d’altérités, d’identités, qui de partout traversent. Chargent. Surchargent. Dévient après les routes vers leurs pentes. Broient les essieux. Faussent les roulements.


vendredi 28 septembre 2018

HONNEUR À CHARLOTTE DELBO ! UN ARTICLE DE CÉCILE VIBAREL.


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Je suis heureux de publier sur ce blog le bel article que Cécile Vibarel m’a envoyé sur la magnifique figure de Charlotte Delbo.



Comme l’écrivait, en 2013, dans le Monde, le célèbre écrivain et journaliste  Jean Hatzfeld, c’est bien « une trilogie d'une beauté littéraire à couper le souffle » qu’au début des années 70, les Editions de Minuit publiaient, sous le titre d’"Auschwitz et après". L'auteur, Charlotte Delbo, ne faisait pas qu’y témoigner de toute l’horreur des camps où, communiste résistante, arrêtée en 1943, elle fut déportée. Elle y faisait preuve d’un formidable talent d’écrivain. D’une telle capacité à comprendre et à répondre aux si complexes enjeux humains et mémoriels que pose l’élaboration d’une parole de vérité sur ces réalités qui excèdent le champ de compréhension de l’intelligence et de la sensibilité ordinaires que l’on ne peut que s’étonner et même s’indigner de la voir toujours aussi mal reconnue.

mercredi 26 septembre 2018

VINGT FOIS SUR LE MÉTIER ! DE NOTRE DIFFICULTÉ À SECOUER LE JOUG DES INDIFFÉRENCES.


Le Titien détail

On connaît la célèbre formule de Boileau : « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ». On se doute que pareille prescription n’a que bien peu de chance de se voir retenue dans le contexte d’impérieuse nécessité de vitesse et d’occupation quasi incontrôlée des espaces, auxquelles nous soumettent les univers médiatiques concurrentiels et marchandisés d’aujourd’hui. 


mardi 18 septembre 2018

REPRISE. HERBES ET MURS. OÙ CONDUISENT LES ÉVIDENCES ?



Est-ce le pré que nous voyons, ou bien voyons-nous une herbe plus une herbe plus une herbe? Cette interrogation que s'adresse le héros d'Italo Calvino, Palomar, comment ne pas voir qu'elle est une des plus urgentes que nous devrions nous poser tous, aujourd'hui que, du fait des emballements et des simplifications médiatiques souvent irresponsables, risquent de fleurir les plus coupables amalgames, les plus stupides généralisations et les fureurs collectives aveugles et débilitantes. C'est la force et la noblesse de toute l'éducation artistique et littéraire que de dresser, face à tous les processus d'enfermement mimétique, la puissance civilisatrice d'une pensée attentive, appliquée au réel, certes, mais demeurée profondément inquiète aussi de ses supports d'organes, de sens et de langage.

lundi 17 septembre 2018

QU’ATTENDONS-NOUS VRAIMENT DES RENCONTRES D’AUTEUR ? POUR UNE RÉFLEXION ÉLARGIE SUR LA DIVERSITÉ DE NOS PRATIQUES.


L'Equilibre des forces, Carel Willink

Invité dernièrement à suivre l’intéressante journée professionnelle consacrée aux événements littéraires de la région Hauts-de-France par la jeune et valeureuse Agence Régionale du Livre et de la Lecture, je voudrais revenir sur l’importante question malheureusement toujours un peu escamotée de cette fameuse « plus-value » existentielle et culturelle que les organisateurs de rencontres personnalisées autour du livre comptent par-là apporter à leur public et qui, en principe, justifie pour l’essentiel, l’investissement souvent « énorme » qui est le leur.


mercredi 5 septembre 2018

ON NE LIT PAS POUR LE PLAISIR !


Il est, en matière de lecture, des stéréotypes dont la répétition m’agace de plus en plus profondément. Celui en particulier de ces médiateurs de culture qui s’acharnent à vouloir convaincre que lire est un plaisir, un « délice », chose dont je ne conteste pas la possible réalité, bien entendu, mais le peu de pertinence qu’elle possède par rapport à la finalité qu’elle vise, à savoir : défendre, au profit des publics principalement les plus démunis - et ces derniers ne font apparemment que s’étendre - l’idée que la dite lecture est indispensable au développement d’une subjectivité ouverte capable de résister aux diverses puissances d’asservissement de l’esprit humain, que nos sociétés numériques ont considérablement renforcées.