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samedi 27 février 2016

POUR UNE POÉSIE RÉELLEMENT ENGAGÉE ! CLIMATS DE LAURENT GRISEL.

Non la Terre ne fut pas toujours bleue. Ni toujours habitable. Vieille de plus de 4,5 milliards d’années, notre planète perdue dans l’immensité proprement sidérante de l’univers visible, change constamment de visage, souffle le chaud et le froid, fut orangée comme Titan, blanche comme Encelade. Dépendant de facteurs essentiels tels l’augmentation de la luminosité du Soleil, la tectonique des plaques, les modifications orbitales, son climat possède une histoire complexe et la vie qu’il a rendue pour nous possible résulte d’équilibres chimiques précaires que notre espèce, par son nombre d’abord, par ses choix particuliers de développement ensuite, est en train de menacer.

C’est à la demande de la MEL et de sa Présidente, la romancière Cécile Wajsbrot, que Laurent Grisel a entrepris de se saisir de la question climatique pour alerter à sa manière le public sur les risques que notre insensibilité aux perturbations que nous infligeons à la nature fait courir à l’ensemble de l’humanité. Et c’est la force actuelle de notre poésie que de lui permettre de prendre aujourd’hui la parole pour produire un texte singulier, engagé, surprenant, dont la précision de la documentation, l’ouverture informée au réel ou plutôt à ses multiples composantes, n’altèrent pas l’impact. Ni le retentissement.

Loin du sentimentalisme vaporeux et de l’hermétisme savant



dimanche 21 février 2016

DEUX POÈTES TAÏWANAIS POUR DIRE AUSSI NOTRE HISTOIRE !

GRAVURE DE NELIDA MEDINA
Sans doute qu’il y a quelques années, j’aurais accordé aux deux ouvrages que vient de m’envoyer Neige d’août, une attention moins grande. Moins accompagnatrice. C’est que les poèmes de ces deux auteurs taïwanais que Camille Loivier, l’une des chevilles ouvrières de ces publications, a tenu à me faire découvrir, ne relèvent pas de ces écritures savantes, retournées, interrogeant inlassablement leur relation sensible et longue à la parole, déconstruisant, reconstruisant dans une recherche sans fin de leur identité, une langue dont on sait pourtant depuis bien longtemps qu’elle ne nous appartient pas en propre. Je n’ai évidemment rien contre ces voix intérieures qu’il est dans la nature même de la poésie de pouvoir faire entendre mais à l’heure où l’univers dans lequel nous vivons vient si largement à nous et avec lui son lot de négations sanglantes de la plupart des valeurs sur lesquelles s’est bâti notre hypothétique humanité, j’attends désormais que la voix du poète prenne davantage en charge l’Histoire, ses désastres, ses drames, bref, l’infinité des situations le plus souvent peu enviables que le monde tel qu’il est impose à ses populations.

lundi 8 février 2016

RENCONTRES AVEC FADWA SOULEIMANE.

Dans le cadre de l’édition 2015-2016 du Prix des Découvreurs, nous venons d’accompagner la poète syrienne Fadwa Souleimane dans deux grands lycées de Boulogne-sur-Mer, les lycées Mariette et Branly. Nous reviendrons sur ces rencontres qui seront suivies prochainement par des interventions dans d’autres établissements de l’Académie de Lille, notamment à Calais, Denain et Valenciennes.

Disons simplement ici que ces interventions ont particulièrement touché les nombreux jeunes qui ont eu la chance de rencontrer celle qui s’est surtout présentée comme une porte-parole du peuple syrien victime d’une guerre qui dépasse largement les enjeux de politique intérieure auxquels certains voudraient la réduire.

Tout comme le public, venu rencontrer l’auteur à la librairie l’Horizon, chacun a pu se rendre compte de la forte personnalité de Fadwa Souleimane, une femme artiste qui après  s’être engagée au service d’une révolution pacifiste n’a rien renié de ses idéaux et continue, envers et contre tout, son combat de justice et de fraternité.

mercredi 25 novembre 2015

BANDE DE GAZA. SYLVIE NÈVE.

André ROBILLARD, LAM, Villeneuve d'Asq

L’Atelier de l’Agneau vient de publier Bande de Gaza, un intéressant texte de Sylvie Nève que certains peut-être se souviendront d’avoir entendu, il y a quelques années, sur les antennes de Radio-France sous la forme d’un oratorio mis en musique par le compositeur Éric Daubresse. Le livret de cet oratorio s’accompagne de textes plus récents dont l’un d’ailleurs réagit au propos d’un journaliste trouvant apparemment surprenant que l’auteure ait écrit, sans «y  avoir jamais mis les pieds », sur cette terre qu’elle a décidé, non de chanter, mais de prendre comme objet de pensée « pour y comprendre quelque chose ».

vendredi 6 novembre 2015

DE L’OCCUPATION DU CHAMP LITTÉRAIRE. L’EXEMPLE DE LA RELATION HUGO – SAINTE-BEUVE.


Il y a quelques années j’ai accepté à la demande de l’Association Ça-et-Là de tenir, dans le cadre de son Festival Sainte-Beuve (BSB), le rôle de Victor Hugo dans la reconstitution publique - qui devait être improvisée – d’une séance du Cénacle sensée se tenir entre lui, Victor Pavie et Sainte-Beuve à la fin des années 1820.
Cette manifestation se déroulant à Boulogne-sur-Mer, ville natale de Sainte-Beuve devait bien entendu servir les intérêts de notre grand critique national. Relisant dernièrement l’entretien que j’avais à l’époque rédigé pour les organisateurs en témoignage de cette manifestation, il m’a semblé qu’il pouvait toujours intéresser les lecteurs de ce blog par ce qu’il dit par exemple de l’engagement des poètes et de leur manière d’occuper le champ de la création.

BSB : Georges Guillain, vous avez tenu le rôle de Victor Hugo lors de la soirée inaugurale des Journées de la critique où  était évoquée l’atmosphère du fameux Cénacle qui réunissait chez Hugo les poètes romantiques de la fin des années 1820. Qu’avez-vous pensé de cette expérience ?

G.G. : Intéressante. Mais c’est trop dire que j’ai tenu ce rôle. En fait j’ai un peu l’impression d’être tombé dans un double traquenard. Comédien d’un soir, je devais improviser face à de véritables comédiens qui eux venaient lire leur texte. Non spécialiste de Hugo, je devais réagir comme si j’étais lui. Au début je me suis senti un peu mal en me demandant comment j’allais m’en sortir et effectivement j’ai commencé à parler à la troisième personne, un peu comme si je faisais cours. Mais j’ai écouté mes voix intérieures ( !) qui m’ont conseillé de me lâcher et alors j’ai vraiment commencé à m’amuser comme un fou car j’ai pris conscience aussi qu’en en en faisant parfois des tonnes je correspondais assez bien à l’image que la manifestation voulait donner de mon personnage : le méchant Hugo tout gonflé de lui-même et de son génie face à un Sainte-Beuve chlorotique certes mais infiniment lucide. La pauvre petite fleur des champs. Le garçon réfléchi et modeste.

BSB : C’est comme ça vous voyez ces deux auteurs ?

G.G. : Non.

BSB : Vous pouvez en dire plus ?

G.G. : Oui.

BSB : Mais encore.

lundi 2 novembre 2015

LA QUÊTE INFINIE DE L’AUTRE RIVE. SYLVIE KANDE.

Cliquer pour ouvrir ou télécharger le Dossier
Dans le prolongement de nos réflexions sur la poésie de circonstances, il nous parait intéressant de revenir aujourd'hui sur un ouvrage que nous avons en son temps défendu,  La Quête infinie de l'autre rive de notre amie Sylvie Kandé, qui a le mérite de situer de façon infiniment plus large ce drame qui n'a fait ces derniers temps que s'amplifier : celui des migrants originaires d'Afrique.

L'idée de revenir sur ce livre paru en mars 2011 dans la collection Continents noirs de Gallimard nous a été donnée par la lecture de l'intéressant ouvrage de Jean-Paul Mari, Les Bateaux ivres que viennent de sortir les éditions Jean-Claude Lattès.

Paysans qui sur le tard s'étaient faits marins / Ils rament désormais sans chanson ni ahan 
  

A ceux que la question intéresse, nous proposons de télécharger notre dossier dans lequel ils trouveront quelques extraits du livre de S. Kandé, ainsi que la note de lecture que nous lui avons en son temps consacrée, le tout accompagné d'un aperçu de l'ouvrage de Jean-Paul Mari. 



dimanche 1 novembre 2015

PROPOSITIONS DE RENTREE


Prenant la suite du 

LES DÉCOUVREURS 2  

continuent d’accompagner les enseignants dans leur recherche d’actions originales, créatrices à la fois de sens et de valeurs, autour de la littérature vivante.




Prix des Découvreurs 2015-2016


Il s’ouvre largement à l’international avec les ouvrages, en édition bilingue, d’un poète chinois et d’une poète irlandaise. Signalons aussi celui d’une poète syrienne, Fadwa Souleimane qui réfugiée en France tente de mettre des mots sur l'expérience profonde qu'elle a du conflit qui ensanglante son pays depuis de nombreuses années.
Le Dossier comprenant d'importants extraits et de nombreuses illustrations peut être téléchargé directement en quelques minutes
Ils offrent de nombreuses possibilités d’exploitation dans les classes même pour celles qui ne participeraient pas à l’ensemble de l’opération.

Découvrir un poète contemporain :